Commentaire de Coke sur la Sainte Bible
1 Rois 20:34
Tu te feras des rues à Damas, etc. — Ben-Hadad, reçu en miséricorde et traité avec respect, promit à cette occasion de rendre au royaume d'Israël les villes que son père lui avait prises. Et tu te feras, dit-il, des rues à Damas, comme mon père en avait fait à Samarie. C'était une proposition mieux appréciée par Achab que comprise par les commentateurs. Mgr Patrick nous dit que certains supposent que le mot חצות chutsoth signifie des marchés, où se vendaient des choses, dont le péage devrait appartenir à Achab : d'autres pensent qu'il voulait dire des cours de justice, où il devrait exercer une juridiction sur les Syriens ; d'autres, ce que nous appelons aujourd'hui une place,ou plutôt ce que Rauwolff appelle aa fondique, champ, carvatschura ou caravansera, et par d'autres kane ; 1 : e.
une grande maison, bâtie comme un cloître, autour d'une grande cour, et pleine d'entrepôts et d'appartements, où habitent des marchands étrangers, ou des voyageurs à réparer, comme à une auberge, et dont Achab devait recevoir la loyers. Mais communément, dit l'évêque, les interprètes entendent par le mot fortifications ou citadelles, comme nous parlons maintenant ; Vallandus, cependant, essaie de prouver qu'il s'agit de palais , dont la construction par Achab était un grand gage de soumission à Ben-Hadad. Peut-être que les privilèges que nous connaissons ont été effectivement accordés aux Vénitiens pour leur aide, par les États du royaume de Jérusalem, au temps de la captivité de Baudouin II. peut mieux expliquer ces paroles de Ben-Hadad.
Guillaume de Tyr, le plus grand historien des Croisades, a conservé cet instrument ancien et curieux ; d'après cette convention, ainsi que d'après les comptes qu'il a donnés ailleurs des privilèges accordés à d'autres nations pour leur aide, il semble qu'ils avaient l'habitude d'attribuer des églises et de donner des rues, dans leurs villes et villages, à ces nations étrangères, ainsi que de grandes libertés et juridictions dans ces rues. Ainsi, il nous dit que les Génois avaient une rue à Accon, ou John D'Acre, avec pleine juridiction en elle, et une église, en récompense de la prise de cette ville, ainsi qu'un tiers des droits du port. . Ainsi aussi l'instrument antique mentionné ci-dessus montre très clairement que les Vénitiens avaient une rueaussi chez Accon; et explique ce que signifie cette pleine juridiction dans une rue, en leur donnant la liberté d'y avoir dans leur rue un four, un moulin, un bagnio, des poids et mesures pour le vin, l'huile et le miel, s'ils le jugeaient à propos, et aussi de juger des causes entre eux-mêmes; avec autant de juridiction sur tous ceux qui habitaient dans leurs rues et dans leurs maisons, de quelque nation qu'ils soient, que le roi de Jérusalem en avait sur les autres.
Ne pouvons-nous pas croire que les mêmes ou presque les mêmes franchises et royautés qui ont été accordées aux Vénitiens et aux Génois, afin d'obtenir de l'aide d'eux, le père d'Achab avait accordé au père de Ben-Hadad pour obtenir la paix, et Ben- Hadad, sur cette fatale tournure de ses affaires, proposa d'accorder à Achab à Damas ; — un quartier pour ses sujets à habiter, et qu'il devrait posséder, et sur lequel il devrait jouir de la même juridiction, comme il l'a fait à l'égard de le reste de son royaume ? Un tel pouvoir en Samarie, et une telle cession d'une partie de celui-ci au père de Ben-Hadad, et l'annexion au royaume de Syrie, avec le droit de construire les temples d'idoles qu'il jugeait appropriés, était une honte suffisante. au père d'Achab, car la proposition de donner à Achab maintenant un honneur semblable à Damas était l'expression d'une adulation très abjecte à Ben-Hadad.
Les privilèges que les commentateurs ont évoqués ne sont pas assez importants pour répondre à la représentation générale des choses dans l'histoire, ou en sont absolument destructeurs. Un médium est donc à rechercher ; et un tel, nous présumons, est ici proposé de manière satisfaisante. Voir Observations, p. 355.