Commentaire de Coke sur la Sainte Bible
2 Chroniques 9:21
Les navires de Tarsis. Que ce fût quelque part dans les Indes orientales, paraît, comme le pense Bochart, d'après les marchandises, dents d'éléphants, singes et paons, apportés de là ; et parce que les navires envoyés là-bas ont été construits à Ezion-geber, sur la mer Rouge. Il est d'avis que ce Tarsis était proprement le promontoire Cory, au nord de l'île de Ceylan, qui, selon lui, était le pays d'Ophir, où se rendaient les navires de Salomon. Si cette opinion est admise, Tarsis peut sembler avoir été ainsi appelé d'être l'endroit le plus éloigné alors connu à l'est, comme Tarsis en Espagne était à l'ouest ; tout comme nous des Indes orientalesappellent partie de l'Amérique, depuis découvert, les Antilles. Mais, après tout ce que Bochart a écrit à ce sujet, je ne dois pas omettre d'observer qu'un autre écrivain très ingénieux est d'avis que le Tarsis vers lequel la flotte de Salomon a navigué n'était autre que le Tarsis d'Espagne, où les Phéniciens avaient avant échangé avec un vaste avantage; qu'il équipa sa flotte d'Ezion-geber sur la mer Rouge, parce qu'il n'avait pas d'autre port commode sur la Méditerranée ; que cette flotte côtoyait le rivage d'Afrique, et, doublant le cap de Bonne-Espérance, arriva à Tarsis en Espagne, et de retour par le même chemin.
De cette manière, notre auteur explique qu'ils ont passé jusqu'à trois ans dans leur voyage aller-retour ; et remarque que l'Espagne et la côte d'Afrique fournissent toutes les marchandises que la flotte de Salomon aurait ramenées : et pour confirmer cela, il semble certain, d'après le récit donné par Hérodote, lib. 4: bouchon. 42 que sous le règne de Necus, ou Pharaon Necho, roi d'Egypte, plus de six cents ans avant Jésus-Christ, des Phéniciens envoyés par lui firent de même voile de la mer Rouge, et côtoyèrent l'Afrique jusqu'au détroit de Gibraltar; bien qu'en effet, au lieu de remonter par le cap de Bonne-Espérance, ils retournèrent en Egypte la troisième année par la Méditerranée. Voir Nature affichée, vol. 4:, et le Lexique de Parkhurst sur le mot.