Commentaire de Coke sur la Sainte Bible
2 Rois 25:27
Evil-merodach, roi de Babylone — Nabuchodonosor, père d'Evil-merodach, mourut l'année du monde 3442, et avant Christ 562, après qu'il eut régné depuis la mort de son père, selon le récit babylonien, quarante ans. Il était certainement l'un des plus grands princes apparus en Orient depuis des siècles ; et, selon Mégasthène, comme il est cité par Josèphe, à la fois pour ses entreprises et ses performances surpassaient de loin même Hercule lui-même. Le même historien, tel qu'il est cité par Eusèbe, nous apprend que peu avant sa mort, il prédit à ses sujets la venue des Perses et leur soumission au royaume de Babylone, qu'il pourrait recueillir du prophète Daniel, et surtout de l'interprétation de ses rêves.
Son fils Evil-merodach régna peu de temps ; car ses débauches et autres crimes dans l'espace de deux ans le rendirent si intolérable, que même ses propres parents conspirèrent contre lui et le mirent à mort. Il est probable que Jojakin, qu'il favorisa ainsi de manière signalée, ( 2 Rois 25:28 .) tomba avec lui, car cela s'accorde le mieux avec les prophéties de Jérémie le concernant ; où il est dénoncé, (ch. Jérémie 22:30 .) qu'il ne devrait pas prospérer en ses jours, ce qui ne pourrait pas être si bien vérifié de lui, s'il était mort en pleine possession de toute cette prospérité à laquelle Evil-merodach avançait lui. Prideaux.
RÉFLEXIONS. — 1° Le peu qui restait fut confié aux soins de Gedaliah, un homme bon, semble-t-il, et qui, si cela avait été possible, aurait pu les préserver d'une ruine totale ; mais ce que le roi de Babylone laissa inachevé, leur propre folie et folie complétées. Ismaël, l'un de la semence royale, était parmi le nombre de ceux qui sont venus à Guedalia, sous prétexte de soumission à son gouvernement : mais en enviant sa puissance, ou pour se venger des Chaldéens, qui l'ont soutenu, il est tombé sur lui traîtreusement , le tua lui et ses amis, qu'ils soient juifs ou chaldéens ; et alors, malgré les remontrances de Jérémie, tout le peuple qui resta sous lui comme chef descendit en Egypte, et se mêla probablement à ce peuple idolâtre, (voir Deutéronome 28:68 .) et ainsi leurs désolations furent accomplies.
2° Combien désespérée, combien désespérée apparaissait maintenant le cas de Juda et de son roi ! mais au milieu de leur captivité surgit la lumière dans leurs ténèbres. Leur captif, le roi Jojakin est sorti de sa triste prison et, à l'avènement d'Evil-merodach, le fils de Nabuchodonosor, admis dans la faveur royale. Il obtient des appartements dans le palais, une noble provision pour lui et sa famille, et la prééminence sur les autres rois qui étaient captifs avec lui. Cela arriva juste au milieu des soixante-dix années pendant lesquelles cette captivité devait durer, comme moyen de soutenir les espérances et de confirmer la foi du peuple dans l'accomplissement des promesses en temps voulu.
Noter; (1.) Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir : il ne faut pas désespérer. Dieu peut transformer le donjon, quand il lui plaît, en palais. (2.) Lorsque notre ami le grand roi s'assiéra sur le trône de son royaume, alors il déliera les liens de la mort, changera les vêtements de prison de ses saints, les revêtira d'immortalité, et, plaçant leur trône à côté de son propre, faites-les asseoir avec lui, et régnez dans la gloire éternelle.
Nous remettons, jusqu'à ce que nous arrivions à la fin du livre des Chroniques, quelques réflexions sur la fin terrible de la monarchie israélite, après qu'elle eut duré quatre cent soixante-huit ans depuis le moment où David commença à régner sur elle ; trois cent quatre-vingt-huit ans depuis la révolte des dix tribus qui en ont découlé ; et cent trente-quatre ans à compter de l'excision de la république israélite; et aurait pu continuer sous le soleil de la protection divine, que rien n'aurait pu éclipser que l'ingratitude presque constante et horrible du peuple, et la propension invincible à imiter les idolâtries et les sorcelleries des autres nations ; crimes qui, bien que devenus aussi abominables à Dieu qu'ils étaient universellement pratiqués par l'humanité, semblent pourtant provenir d'une source plus pure, bien que corrompu par degrés à cette vaste hauteur par l'étonnante dégénérescence de la nature humaine. Voir l'annexe au 3e vol. de l'Univ. Hist. 8vo.