Et gâcher chaque bon morceau de terre avec des pierres... Les commentateurs semblent n'avoir eu aucun mal à expliquer cette partie de la punition de la rébellion du roi de Moab ; bien qu'il ne semble pas très facile de concevoir comment la chose devait être faite à quelque fin que ce soit ; et, en effet, sans donner autant de peine, ni plus, à Israël pour ramasser ces pierres et les emporter sur les terres des Moabites, qu'à ces derniers pour les ramasser de nouveau et les emporter. Je proposerais donc aux savants de considérer, si nous ne pouvons pas comprendre le passage d'Israël faisant cela nationalement, et en tant que vainqueurs, ce qui a été fait par des particuliers très fréquemment dans ces pays dans les temps anciens, en guise de vengeance, et qui est mentionné dans certaines des anciennes lois romaines.

Egmont et Hayman, qui parlent des querelles et du tempérament vindicatif des Arabes, nous disent, ils ignoraient cependant, « si les gens conservaient encore la méthode de vengeance autrefois commune chez eux, et qui s'appelle σκοπελισμος, mentionnée dans lib. ff . . Digest. de extraord. Criminib. qui contient le récit suivant : "Dans la province d'Arabie, il y a un crime appelé , ou fixation de pierres ; c'est une pratique fréquente parmi eux, de placer des pierres dans les motifsde ceux avec qui ils étaient en désaccord, comme un avertissement, que toute personne qui oserait labourer ce champ devrait infailliblement être tuée par l'artifice de ceux qui y ont placé les pierres. Cette pratique malveillante, ajoutent-ils, aurait son origine en Arabie Pétrée. » Voir leurs voyages à travers une partie de l'Europe, etc.

vol. 2: p. 156. Si les Israélites, vainqueurs, qui pouvaient prescrire les lois qu'ils jugeaient propres aux vaincus, plaçaient de telles pierres dans les meilleurs terrains des Moabites, comme leur interdisant de labourer, sous peine de détruire leurs propriétaires, ils réussirent sans trop de peine à ont entaché de tels champs, aussi longtemps que durait leur pouvoir sur Moab, qui avait auparavant duré un certain temps, et par la suppression de cette rébellion, on pouvait supposer qu'ils duraient longtemps. Comme c'était une pratique ancienne dans ces pays, ne pouvait-on pas supposer qu'elle était aussi ancienne que les temps d'Elisée, et qu'il s'y référait ? Observations, p. 443.

RÉFLEXIONS. — La guerre étant résolue, Joram rassemble ses forces, et, pour se fortifier davantage,

1. Sollicite et obtient l'aide de Josaphat. Lors d'un concile, Josaphat conseille de tomber sur les Moabites, non par le chemin le plus proche au-dessus du Jourdain, mais à travers le désert d'Édom, afin de les surprendre.
2. Le conseil fut suivi, mais il s'était presque avéré fatal à leur armée ; et pas étonnant, quand ils n'avaient pas consulté Dieu sur leur voie. Le manque d'eau les desséchait de soif ; et Joram, avec des murmures contre la Providence, est prêt à désespérer par crainte d'être attaqué par le roi de Moab dans cette situation découragée et affaiblie. Noter;(1.) Si nous fréquentons les pécheurs, nous risquons de nous piquer sous leur verge. (2.) Ceux qui ne consulteront pas Dieu pour diriger leur chemin, se disputeront encore à sa providence, lorsqu'ils sont impliqués dans des difficultés, dans lesquelles leur propre imprudence les a amenés.

3. Josaphat réfléchit maintenant à son erreur et, pour la corriger avant qu'il ne soit trop tard, s'enquiert d'un prophète. Dans un camp, il était peu à prévoir ; mais ainsi Dieu l'a ordonné, qui a prévu ces difficultés, qu'Elisée devrait assister à l'armée ; et bien que les rois ne le connaissaient pas, un Israélite pieux de leurs serviteurs avait été favorisé avec sa compagnie, et pouvait leur donner des informations à son sujet.

Sur ce, les rois l'attendent immédiatement dans sa tente, pour exposer leur cas déplorable, et implorer ses prières et sa direction. Noter; (1.) Les afflictions conduisent ceux à Dieu, qui dans leur prospérité l'ont négligé. (2.) La miséricorde de Dieu envers nous n'est pas seulement au-delà de notre désert, mais devance souvent nos désirs.

4. Elisée, avec une juste indignation face à l'idolâtrie de Joram, l'envoie vers les prophètes de son père pour qu'il les guide : mais ces Joram savaient qu'ils étaient incapables de l'aider ; c'est pourquoi il s'humilie et le supplie, au moins pour l'amour des rois ses confédérés, d'intercéder pour eux. Elisée y consent ; cependant, témoignant son grand mécontentement contre lui, et déclarant que, sans Josaphat, il ne daignerait pas le regarder ou lui répondre. Un ménestrel est appelé à apaiser son esprit agité, provoqué par la présence de Joram, et à préparer son esprit à l'inspiration prophétique ; et quand avec des sons de mélodie céleste le doux musicien chanta, tout de suite, son esprit ravi sentit la Déité actuelle.

Il leur ordonne de creuser des tranchées et, sans vent ni pluie, que Dieu les remplisse d'eau, et que non seulement leurs vies soient ainsi préservées, mais la victoire réussisse, et Moab soit rendu désolé par eux. Noter; (1.) Les plus grands ne sont pas trop élevés pour la réprimande. (2.) Les méchants s'en sortent mieux pour leurs relations avec le peuple de Dieu. (3.) Dieu ne laissera pas son peuple dans la détresse, quand ils crient vers lui, bien que leurs propres folies les y aient amenés. (4.) Quand Dieu donne, il donne comme lui-même, plus que nous osons demander ou penser.

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