Commentaire de Coke sur la Sainte Bible
2 Rois 5:18
Dans cette chose, le Seigneur pardonne à ton serviteur, etc.— Rimmon, la grande idole des Phéniciens, est par beaucoup pensé avoir été le soleil. Il ne fait aucun doute que certaines des planètes au moins étaient vénérées sous ce nom. Comme Naaman dans les versets précédents a déclaré qu'il n'adorerait aucun autre dieu que Jéhovah, il semble y avoir beaucoup de plausibilité dans cette traduction de ce verset qui a été donnée par quelques savants, et approuvée par beaucoup : Dans cette chose, le Seigneur pardonne ton serviteur, que lorsque mon maître est entré dans la maison de Rimmon pour y adorer, et il s'est appuyé sur ma main, et je me suis incliné dans la maison de Rimmon ; quand je me suis prosterné devant la maison de Rimmon, le Seigneur pardonne à ton serviteur dans cette affaire.C'est raisonnable ; mais certainement l'incongruité serait grande, si Naaman, qui venait de déclarer sa renonciation à l'idolâtrie, confessait maintenant qu'il était prêt à retomber dans le même crime, et désirait d'avance le pardon de Dieu ; tandis que, pour demander pardon pour ce qu'il avait fait de mal, et pour désirer l'intercession du prophète auprès de Dieu en cette faveur, argumentait un esprit vraiment sensible à sa transgression passée, et bien résolu à l'éviter pour l'avenir : et en conséquence il est supposé , qu'à son retour chez lui, il refusa d'adorer Rimmon plus longtemps, et fut alors démis de ses fonctions de général des forces du roi.
Houbigant, cependant, est fortement d'avis, que Naaman plaide pour la permission d'assister son maître le roi de Syrie, simplement à titre civil, au temple de Rimmon ; ce qu'il pense pourrait bien être permis, alors qu'il se déclarait publiquement adorateur du Dieu d'Israël, et n'offrait des sacrifices et des holocaustes qu'à lui. Le lecteur trouvera beaucoup à ce sujet dans Calmet et Roque, ainsi que dans la note de Houbigant sur le lieu. La première interprétation a aussi le visage du savant Dr Lightfoot.
RÉFLEXIONS.— Celui qui s'est détourné avec rage, maintenant convaincu par l'expérience, revient avec humilité et reconnaissance pour reconnaître la miséricorde qu'il avait reçue.
1. Il confesse solennellement sa foi au Dieu d'Israël, comme le seul Jéhovah, et, renonçant à toutes ses idoles, se résout désormais à n'offrir de sacrifice à aucun autre Dieu. Noter; Nous ne connaissons alors vraiment Dieu que lorsque, non par un simple raisonnement, mais par une expérience bénie, nous trouvons son pouvoir salvateur exercé dans nos cœurs.
2. Il presse le prophète d'accepter un présent de sa part, en gage de sa reconnaissance ; mais cela, quoique indigent, et capable de bien l'employer pour ses pauvres élèves, il le refuse solennellement ; non pas comme illicite, mais comme inopportun : ce serait plutôt pour l'honneur de son Dieu de mépriser les richesses de ce monde. Noter; (1.) Rien de plus déshonorant chez un prophète que l'apparition d'un esprit mercenaire. (2.) Là où le cœur est fixé sur une meilleure portion, il peut regarder l'or comme des scories.
3. Il fait une double demande, à laquelle le prophète se conforme. (1.) Il supplie le fardeau de la terre de deux mulets, pour construire un autel au Dieu d'Israël, désormais le sien. Il considérait la terre de Syrie comme polluée d'idoles ; et maintenant il est aussi attaché à la terre même d'Israël qu'il semblait auparavant la mépriser. Noter; Quand le cœur est tourné vers Dieu, combien différemment regardons-nous tout ce qui le concerne ! ce qui était notre mépris ou notre aversion, a maintenant nos plus chaleureuses affections. (2.) Il implore les prières d'Elisée pour lui, afin que son idolâtrie passée puisse être pardonnée : non pas qu'il lui soit encore permis, comme le suggère notre traduction, de s'incliner dans la maison de Rimmon, par complaisance envers son maître. A une apparence si gracieuse, le prophète ne peut que donner son approbation et le congédie en paix, comme quelqu'un qu'on accepte de Dieu.Noter; (1.) Les transgressions passées devraient toujours être rappelées et déplorées. (2.) Ils doivent être encouragés, qui donnent des symptômes gracieux d'une vraie conversion à Dieu.