Commentaire de Coke sur la Sainte Bible
2 Samuel 19:13-15
Dites à Amasa, etc. — David ne se laissa pas conduire chez lui par une députation de la tribu de Juda ; car il apparaît à partir de 2 Samuel 19:17 ; 2 Samuel 19:40 qu'il y avait mille hommes de la tribu de Benjamin sous Shimei, et aussi la moitié du peuple d'Israël. Toutes les tribus en général, sauf celle de Juda, étaient en mouvement pour ramener le roi dans sa capitale ; mais comme cette tribu ne s'était pas encore prononcée en sa faveur, comme elle était en possession de Jérusalem, et comme Amasa lui-même y était présent. , et avait un grand intérêt pour les affections du peuple, il est devenu absolument nécessaire à la restauration de David, de gagner cette ville et d'obtenir l'amitié d'Amasa.
RÉFLEXIONS. — 1° Profonde était l'obscurité qui obscurcissait ce jour de victoire.
1. L'indicible détresse du roi se fit entendre dans le camp et amortit la joie des conquérants de retour ; le visage couvert, il refuse de voir ses généraux ; et, avec les exclamations les plus passionnées pleurant son fils, semble insensible à toute autre émotion qu'un chagrin inconsolable. Découragés par un tel accueil, les soldats, au lieu d'une entrée triomphale, se faufilent dans la ville comme d'une défaite, et semblent prêts à déserter une cause où ils sont si mal reçus pour avoir risqué leur vie.
2. Joab, vexé de la conduite indiscrète du roi, avec un manque de respect inconvenant, entre pour dénoncer avec lui l'erreur et le danger de sa conduite ; il lui montre combien il était ingrat de faire preuve d'une telle négligence envers ceux qui, au péril des leurs, lui avaient sauvé la vie et celle de toute sa famille, qu'Absalom aurait assassinée ; qu'il semblait avoir tellement aimé le traître qu'il haïssait ses meilleurs amis pour lui, et aurait pu être content s'ils avaient tous péri ainsi qu'Absalom avait vécu.
Il le presse donc d'apparaître en public sur-le-champ et de parler confortablement au peuple, le remerciant de sa fidélité et félicitant sa victoire ; avec un serment solennel déclarant que s'il ne le faisait pas, chaque soldat l'abandonnerait, l'abandonnerait lui-même, et une rébellion pire que celle qui vient d'être réprimée s'élèvera. Noter; Si par notre propre folie nous nous mettons en danger, nous en serons justement reprochés.
3. David est convaincu de la nécessité de se soumettre aux conseils, et, retenant son angoisse, se lave, s'oint et s'assied en public, à la grande joie de son armée, qui s'approche de son trône, et le félicite du succès de son les bras. Noter; Un bon conseil, bien que donné sans ménagement, devrait être reçu avec reconnaissance.
2° David, avec une armée victorieuse à ses ordres, n'avait plus à faire que de marcher et de s'emparer de la capitale, et d'exécuter un châtiment digne de tous ceux qui s'étaient présentés en armes contre lui ; mais comme il a choisi de régner par amour, pas par la force, il a attendu de revenir au milieu des félicitations de ses sujets, plutôt qu'au milieu des cris de ses guerriers.
1. Les tribus d'Israël, auparavant en rébellion, rejettent maintenant sur l'autre le blâme de leur mauvaise conduite et se reprochent mutuellement de ne pas être plus désireuses de retourner à leur allégeance et de ramener leur roi.
On se souvient maintenant de ses anciens hauts déserts, et de leur folie en faisant confiance à Absalom en témoigne l'événement ; par conséquent, bien qu'il y ait peut-être quelques esprits rebelles opposés à cela, sa restauration est résolue, et avis lui est donné de leur résolution. Noter; (1.) Quand on a mal fait, on ne saurait trop tôt chercher à l'amender. (2.) Nous désirons naturellement nous disculper, en rejetant la faute sur notre prochain.
2. Le peuple de Juda, que l'on pourrait attendre le premier, est le dernier dans sa demande, craignant peut-être, comme le plus profondément impliqué dans la culpabilité, d'en souffrir. Mais David, pour faire taire leurs craintes et les engager dans sa cause, envoie à Tsadok et Abiathar un message très aimable, pour qu'ils rapportent aux anciens, qu'il se considérait comme leur frère, espérait une même affection de leur part, et pensa qu'il était très inconvenant pour eux d'être les derniers ; et à Amasa il envoie un message particulièrement gracieux, avec la promesse non seulement du pardon mais du meilleur avancement, même d'être son capitaine dans la chambre de Joab, dont l'arrogance n'était plus à supporter. Un message si aimable, ou l'influence d'Amasa, qui s'est exercé à cette occasion, lui ont valu le suffrage unanime ; et les messagers sont instantanément expédiés,
Noter; (1.) Les ministres du Christ devraient être des prédicateurs de loyauté. (2.) Lorsque nous sommes en retard dans une bonne œuvre, nous avons besoin d'être stimulés. (3.) Christ choisit de régner sur un peuple consentant et, lorsqu'il incline nos cœurs, s'attend à ce que nous l'invitions à venir faire sa demeure avec nous. (4.) Aucun argument aussi efficace pour gagner le cœur du pécheur, que l'amour de son Seigneur. Il est devenu notre os et notre chair.