Commentaire de Coke sur la Sainte Bible
2 Samuel 3:36-39
Cela leur plaisait : comme quoi que ce soit, etc. — La conduite de David envers Abner eut son succès. La sincérité de sa douleur fut vue par tout le peuple, et il fut universellement acquitté de toute culpabilité dans sa mort : ce n'était pas tout ; il a pris soin de faire savoir à ses serviteurs, et ils ont sans doute pris soin d'informer le peuple, que rien que la faiblesse et l' instabilité de ses affaires, 2 Samuel 3:39 l' empêchait d'exécuter une juste vengeance sur l'auteur de celle-ci. Bref, toute sa conduite à cette occasion donna une grande satisfaction à son peuple, ainsi que chaque partie de sa conduite. Tout ce que faisait le roi plaisait à tout le peuple.Rare félicité des princes ! ou dois-je ajouter ? félicitation particulière à David ! La chute d'un homme comme Abner doit inspirer à tous les esprits des réflexions graves et sérieuses : Un grand homme tombé ! tombée par une trahison si inattendue et si surprenante ! à l'instant même du retour à son devoir ; et dans l'œil d'une grande révolution, apparemment dépendant de son sort ! — Vrai : — mais alors ce grand homme jouait avec la vie de ses frères ; et s'est peut-être délibérément opposé aux préceptes de son devoir connu envers les dieux pendant une série d'années.
Il a versé le premier sang versé dans cette guerre civile. Quant à David, il déclina évidemment toute occasion de combat avec ses adversaires : on n'entend parler de lui nulle part hors d'Hébron pendant tout le cours de cette longue guerre civile. Cela peut sûrement être compté parmi ses félicités, de n'avoir jamais tiré son épée sur un sujet dans un combat de sept (et une guerre de cinq) ans. Il est vrai qu'Abner était maintenant retourné à son devoir ; mais il est aussi vrai qu'il y retourna maintenant qu'il en était parti auparavant, par dépit et par des motifs d'ambition, d'intérêt et de vengeance. Il connaissait bien les desseins et les déclarations de Dieu concernant David, et pourtant il s'y opposait délibérément. Et ce n'est que juste dans les nominations de la Providence, (et rien n'est plus remarquable dans son gouvernement du monde, ) de ne pas permettre aux méchants d'effectuer ce bien à partir de motifs erronés, qu'ils ont autrefois entravés sur les mêmes principes. Les occasions du devoir, autrefois notoirement négligées, reviennent rarement, au moins avec autant d'avantages. Que personne ne décline le bien qui est en son pouvoir ; s'il le fait une fois, il n'est plus digne d'être l'heureux instrument dans la main de Dieu pour l'accomplir.