Moïse était instruit dans toute la sagesse des Égyptiens : là où l'on parle de la sagesse d'un homme, il faut qu'on entende ce qui la caractérise ; où la sagesse d'un homme particulier, celle qui est propre à sa qualité et à sa profession. Saint Etienne parle ici des deux : dans les deux, donc, il doit signifier la sagesse civile ou politique ; car en cela la nation égyptienne se distinguait principalement ; et en cela le vrai caractère de Moïse, que l'on considère son rang, son éducation ou sa fonction, était éminemment compris.

Il devint enfin le chef et le législateur d'un peuple nombreux : mais plus que cela, saint Etienne parle ici de lui sous son caractère public, et doit donc nécessairement être compris comme signifiant que Moïse était consommé dans la science de la législation. Les mots sont en effet, toute la sagesse des Égyptiens : mais tout bon raisonneur sait que là où la chose dont on parle se réfère à un usage particulier (comme ici celui de Moïse pour conduire les Israélites hors d'Égypte), la particule tout ne peut pas signifier tout. de toute espèce, mais toutes les parties d'une même espèce : dans ce sens restreint, tout est fréquemment employé dans les écrits sacrés.

Mais de plus, la partie finale du caractère, et puissante en paroles et en actes, ne permettra pas facilement que la partie précédente admette une autre interprétation. Puissant en paroles et en actes, était dans un sens naturel le caractère précis des anciens chefs qui, à la tête d'un peuple libre et volontaire, avaient besoin des arts de la paix, tels que la persuasion et l'élaboration des lois — les mots ; et les arts de la guerre, tels que la conduite et le courage, les actes.

C'est pourquoi Jésus, qui était le prophète comme Moïse, le législateur de la nouvelle alliance, comme Moïse l'était de l'ancienne, et le conducteur de notre combat spirituel, est caractérisé par les mêmes mots, un prophète puissant en actes et en paroles. , devant Dieu, et tout le peuple. Luc 24:19 . Nous concluons donc que cette sagesse dont Moïse était versé était la partie pratique de la philosophie, par opposition à la partie théorique ou spéculative.

C'est l'interprétation que donne Mgr Warburton dans sa Légation divine, livre 4 : sect. 6. Plusieurs commentateurs éminents supposent cependant qu'il s'agit d'une érudition générale. Le Dr Benson donne la paraphrase suivante du verset : « Par ce moyen, Moïse avait une éducation des plus libérales, étant instruit de tout le savoir des Égyptiens, qui étaient alors les gens les plus savants de la terre ; et, bien qu'il ne puisse pas parler couramment , il est devenu puissant et puissant à la fois en paroles et en actes, c'est-à-dire que ses discours étaient solides et sages, et ses actions vertueuses, honnêtes et courageuses.

" Plusieurs témoignages anciens de l'extraordinaire érudition de Moïse peuvent être vus dans Philo de Vit. Mos. lib. 1 : p. 470. Justin Mart. Quaest. ad Orthod. 25 : Orig. cont. Cels. lib. 3 : p. 139. Clem. Alex. Strom. lib. 1 : p. 343.

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