Commentaire de Coke sur la Sainte Bible
Actes 9:26-27
Et quand Saül fut venu à Jérusalem... Après s'être échappé de Damas, saint Paul monta à Jérusalem, où il n'avait jamais été depuis sa conversion au christianisme ; et il y alla principalement pour visiter le grand apôtre de la circoncision, Galates 1:18 qui, comme certains chrétiens l'avaient informé, résidait alors dans cette ville. Il avait très probablement beaucoup entendu parler de saint Pierre, ce qui lui faisait désirer la vue et la connaissance d'un si éminent dans l'église chrétienne.
Les grandes âmes se tournent instinctivement les unes vers les autres, Exigent l'alliance et brûlent en amitié.
Et en effet, il y avait quelque chose de similaire dans leurs cas ; car l'un avait été rendu à la dignité d'un des premiers ministres de la circoncision, après un triple reniement de son Seigneur et Maître ; l'autre, d'un persécuteur des chrétiens, était déjà converti, et fait un prophète éminent, et a été chargé d'être l'apôtre du monde des Gentils.
Mais, bien que saint Paul soit allé en tant qu'ami, pour visiter saint Pierre et l'église chrétienne, pourtant, comme il avait été si zélé et un persécuteur si distingué, et l'avait été depuis sa conversion principalement en Arabie déserte, un pays avec lequel Jérusalem n'avait que peu de correspondance, les chrétiens avaient encore peur de lui. Ils savaient comment il avait jusque-là persécuté leurs frères à Jérusalem, et s'était rendu à Damas à leur poursuite ; mais ils n'avaient très probablement reçu aucune information certaine de sa conversion.
Bien qu'il puisse sembler étrange qu'un événement si remarquable leur ait été caché si longtemps, on a cependant avancé des raisons très probables pour lesquelles ils n'avaient pas un compte rendu complet et satisfaisant de l'affaire ; tels que, 1. La guerre entre Hérode et Aretas, qui pourrait considérablement interrompre la communication entre Jérusalem et Damas. 2. Comme les chrétiens de Judée subissaient une violente persécution, ceux de Damas pouvaient craindre d'aller à Jérusalem, et les chrétiens de Jérusalem pourraient ne pas pouvoir poursuivre leur correspondance aussi régulièrement avec les chrétiens à distance ; d'ailleurs, il faut se rappeler qu'il n'y avait pas alors de commodités de correspondance comme aujourd'hui.
3. Peut-être que les Juifs persécuteurs, pour empêcher l'argument qu'on pourrait tirer de la conversion de saint Paul, affecteraient-ils de se donner des airs mystérieux, comme s'il n'agissait que d'un rôle concerté ; sûr de trouver leur compte dans un tel prétexte, en mortifiant les disciples, et en faisant soupçonner saint Paul. — Mais quelle qu'en fût la cause, les chrétiens de Jérusalem doutaient encore de son intégrité, jusqu'à ce que Barnabas les convainc du contraire.
Certains affirment que Barnabas avait été sa vieille connaissance et s'était assis avec lui aux pieds de Gamaliel ; et donc pourrait le savoir pour être un homme de trop de véracité pour jouer un rôle de mauvaise foi ; mais ce compte est à remettre en question. Barnabas, cependant, était d'une manière ou d'une autre pleinement satisfait de la vérité et de la réalité de la conversion de saint Paul ; il le présenta donc, avec beaucoup de convenance, aux apôtres, à savoir, à St.
Pierre, qui est allé avec saint Jean en Samarie, et qui est maintenant revenu ; et à saint Jacques, le parent de notre Seigneur, Galates 1:18 . Car c'étaient les seuls apôtres que saint Paul vit maintenant à Jérusalem : les autres s'étaient dispersés pour planter ou arroser la religion chrétienne en différents endroits, et surtout pour confirmer et établir les convertis que les chrétiens avaient faits dans leurs diverses dispersions, par le l'imposition des mains et leur conférant le don du Saint-Esprit.