Commentaire de Coke sur la Sainte Bible
Aggée 2:10-14
Le vingt-quatrième jour, etc. — Trois mois après avoir commencé à bâtir le temple, Aggée reçoit l'ordre du Seigneur d'aller proposer aux prêtres deux questions sur les cérémonies de la loi ; afin de tirer de leur réponse des instructions pour les princes et le peuple. Il demande d'abord si la chair sanctifiée d'un sacrifice qu'un homme portait dans le pan de son vêtement, en communiquait la sainteté, et rendait les choses qu'il approchait et touchait avec elle incapables d'être indifféremment employées.
Les prêtres répondent par la négative ; sur quoi le prophète demande à nouveau, Aggée 2:14 si un homme, qui se souille en ayant assisté à un enterrement, s'il touche à quelque chose de mangeable, ne communique pas sa souillure, afin que ceux qui sont propres ne puissent plus s'en servir. Les prêtres répondent que l'homme ainsi souillé rend tout ce qu'il utilise ou touche impur : le prophète donc dans le verset suivant, au nom de Jéhovah, applique ceci leur dernière réponse à l'état actuel du peuple : "Comme un homme souillé communique sa souillure à tout ce qu'il touche ; ainsi, tout ce que vous avez fait jusqu'ici, et tout ce que vous m'avez offert dans ce temple, a été souillé à mes yeux.
En vain m'avez-vous offert des sacrifices, pour détourner ma colère de votre terre, et m'engager à restaurer sa fertilité ; J'ai été sourd à tes vœux, j'ai détourné les yeux de tes oblations. Vous avez été frappé par le fléau de mon mécontentement jusqu'à présent; mais puisque vous avez enfin commencé à vous occuper de mon temple, vous verrez bientôt les effets de mes bénédictions sur vous. Je rendrai la fécondité à vos champs, à vos vignes et à vos oliviers." Voir Aggée 2:19 .
Dieu, pour s'adapter à la grossièreté du peuple et le rendre plus sensible à la faute qu'il avait commise en négligeant ainsi le rétablissement de sa maison, observe qu'il les considérait tous jusqu'ici comme des hommes souillés par le toucher de un cadavre, car, au lieu d'exciter sa miséricorde par leurs offrandes, ils n'avaient communiqué leurs souillures qu'au temple, à l'autel et aux victimes. Voir Calmet.