Commentaire de Coke sur la Sainte Bible
Apocalypse 2:9
Et la pauvreté ( mais tu es riche ) ; &c. — « Je connais l'humble opinion que tu as de toi-même et ta pauvreté temporelle ; mais tu es riche en grâce et en tous ses effets authentiques, et tu t'amasses chaque jour un trésor croissant dans le ciel. En ce qui concerne la clause suivante, nous pouvons observer que c'est folie et hypocrisie pour quiconque de s'appeler maintenant juif, s'il entend par là signifier qu'il fait partie du peuple élu de Dieu, et un vrai adorateur ; voyant que les vrais chrétiens sont maintenant ce peuple, le vrai et spirituel Israël, et par conséquent le seul peuple qui a droit aux promesses écrites de Dieu, et aux privilèges des vrais adorateurs dans l'église visible.
Le blasphème, donc, de ces prétendus Juifs consistait en ceci, qu'ils mentaient contre Dieu, en prétendant l'adorer vraiment : car sa volonté étant maintenant d'être adorée par et avec son Fils, l'adorer volontairement autrement, c'est l'adorer. en vain,—être coupable d'un mensonge contre Dieu. Il ressort de l'histoire de ces temps, que les Juifs étaient alors de grands ennemis des Chrétiens ; et à Smyrne plus particulièrement peut-être que partout ailleurs, du moins dans aucune de ces églises.
Il devrait donc sembler par ceci, que Polycarpe, qui est généralement pensé pour être l'évêque ici adressé, et son troupeau, a déjà rencontré, et serait désormais, une grande vexation de ces hommes. S'ils étaient aussi vexatoires et malveillants à cette époque qu'ils l'étaient à celle de son martyre, ils étaient les ennemis les plus acharnés et les plus cruels qu'il ait jamais eus ; exaspérant les païens contre lui, et se montrant les persécuteurs les plus virulents.
L'épître de son église, qui rend compte de son martyre, en fait mention ; car nous lisons que « les Juifs surtout, comme c'est leur coutume, se montrèrent prompts à y contribuer ». Nous pouvons juste observer plus loin que les Juifs d'alors, étant sinon les bourreaux, mais les principaux accusateurs des Chrétiens avant les Païens, firent ainsi l'œuvre de Satan, qui, selon son nom, est l'accusateur du frères. En ce sens, ils appartenaient à la synagogue, ou conseil secret de Satan.