Commentaire de Coke sur la Sainte Bible
Daniel 4:25
Ils te chasseront des hommes. En chaldéen et en hébreu, le pluriel actif qu'ils feront, ne signifie rien de plus qu'il en sera ainsi, quelle qu'en soit la cause : de sorte que le sens est que Nabuchodonosor doit être puni de folie, ce qui devrait ainsi dépraver son imagination alors qu'il conservait encore sa mémoire, et peut-être sa raison à quelques intervalles, qu'il devrait se croire une bête, et vivre comme tel, jusqu'à ce que son cœur, c'est-à-dire son appréhension, son appétit ou ses goûts , devrait être changé de l'homme à la bête.
Pendant tout ce temps, la souche, qui devait redevenir un arbre, est clôturée ou gardée ; aucun successeur ne devait tenter sa vie ou monter sur son trône ; qu'il devait reprendre quand sa raison reviendrait, et son cœur s'humiliait devant Dieu. Cette sorte de folie pourrait être la lycanthropie, mentionnée par les naturalistes et les écrivains médicaux, qui fait sortir, ou s'imaginer sortir, de leurs maisons comme des loups, et mordre et blesser tout ce qui vient sur leur chemin. Voir la justification de la défense de Chandler, p. 25 et la première note sur le dernier verset de ce chapitre.
Daniel 4:25 . En tant que bœufs -Bochart décrit le buffle ou le bœuf sauvage comme un animal maussade, malveillant et méchant, attaquant le voyageur imprudent avec une grande férocité. Bien que ces animaux féroces se trouvent pour la plupart en Afrique, Pline observe pourtant, p. 142 que l'on rencontrait des bœufs sauvages dans l'ancienne Scythie, et donc probablement sur les montagnes arméniennes, non loin de la Babylonie.
M. Bruce observe qu'en Abyssinie le buffle est l'animal le plus féroce de la partie du pays où il réside ; et pourtant qu'en Egypte il est le seul conservé pour donner du lait ; et qu'ils sont gouvernés par des enfants de dix ans sans aucune appréhension du danger, quoiqu'apparemment de la même espèce que l'Éthiopien. Vol. 5 : p. 82. Et Thévenot nous fait un curieux récit d'un usage qui en fut fait sur le Tigre, qu'il observa dans son voyage de Mossoul à Bagdad.
J'ai vu, dit-il, une expérience de la dextérité qu'ont les gens du pays pour traverser l'eau sans pont. J'aperçus quarante ou cinquante buffles conduits par un garçon nu, qui venait vendre leur lait ; ces buffles prenaient l'eau et nageaient dans un corps carré ; le petit garçon se tenait debout sur le dernier, et marchant de l'un à l'autre les poussait avec un bâton, et cela avec autant de force et d'assurance que s'il eût été sur la terre ferme ; parfois assis sur eux.