Ver. 6. Tu ne prendras pas la mère avec les jeunesC'est une de ces constitutions miséricordieuses de la loi de Moïse, qui, inspirant à l'esprit de son peuple le respect de la création animale, tendaient beaucoup à humaniser leurs cœurs, à faire naître en eux le sens de la Divine Providence étendant ses soins à toutes ses créatures ; et de leur apprendre à exercer leur domination sur cette création animale avec douceur. La loi semble aussi considérer la postérité ; car, en laissant le barrage libre, la race peut être continuée ; et comme la raison de la loi subsiste aujourd'hui comme alors, elle nous est sans doute obligatoire. Thomas d'Aquin allègue que cette loi s'oppose également à la pratique de certains idolâtres, qui pensaient qu'ils auraient de la chance s'ils pouvaient attraper le barrage sur le nid avec les jeunes. Phocylide a enjoint la même pratique que Moïse :

"Qui gâte un nid, agirait extrêmement mal, Avec des mains avides pour prendre à la fois les vieux et les jeunes; Quitter le barrage a ce bien apparent, Tu peux donc trouver une seconde couvée." Traduction de HARTE, v. 125.
A cette loi Moïse ajoute une exhortation ; qu'il t'aille bien, &c. autant dire : « Cette humanité, cette compassion, est une des choses qui contribueront beaucoup à attirer sur vous la bénédiction de Dieu. Rien ne peut être plus juste que l'observation suivante d'un rabbin dans la Mischna : « Si sur un précepte de la moindre importance, la loi dit, que tu sois bien, et que tu puisses prolonger tes jours ;que ne peuvent-ils raisonnablement se promettre, qui observent soigneusement ces devoirs qui sont de la plus haute importance dans la loi ?

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