Commentaire de Coke sur la Sainte Bible
Deutéronome 25:5-10
Ver. 5-10. Si des frères habitent ensemble, etc. — Le grand but de cette loi était de préserver les héritages dans les familles auxquelles ils appartenaient : et le sens clair est que, si un frère meurt sans enfants, le prochain parent non marié, qu'il soit frère ou parent, devait épouser la femme du défunt et lui élever des enfants. Cela ressort évidemment du cas présenté à notre Sauveur, ainsi que de l'affaire de Ruth et de Boaz. Une disposition clémente, cependant, est faite pour les relations qui ne devraient pas choisir d'épouser la femme du frère, bien qu'un degré d'infamie soit attaché au refus. La femme, trois mois après la mort de son mari, devait monter à la grille où siégeait la cour de jugement, où, le prochain parent étant convoqué, et refusant de l'épouser, elle futperdre sa chaussure de son pied, en signe d'infamie, par manque d'affection naturelle ; important, qu'il méritait d'être dégradé à la condition d'esclaves, qui avaient l'habitude d'aller pieds nus : en conséquence, il semble avoir été utilisé comme un signe d'infamie et de dégradation, Ésaïe 2:4 .
Certains, cependant, pensent que comme la chaussure était un emblème de pouvoir, Psaume 9:8 ; Psaume 108:9 cette action symbolique signifiait qu'il était privé de tout droit à l'héritage de son frère. Outre ce déchaussement, la veuve devait cracher dedans, ou, comme les rabbins l'expliquent, devant lui ; c'est- à- dire à ses yeux, comme le mot signifie, ch. Deutéronome 4:37 comme signe combien elle méprisait celui qui l'avait méprisée ; et elle devait dire : Ainsi en sera-t-il de l'homme qui ne bâtira pas la maison de son frère ; c'est-à-dire qui ne lui suscitera pas de fils et d'héritier, pour préserver sa maisonou la famille d'être éteinte; tandis que la maison du refus devait être stigmatisée du nom honteux de la maison de celui qui a défait son soulier. Il ressort de Genèse 38:7 que ce n'était aussi que le renouvellement d'une loi patriarcale ; bien qu'on serait enclin à croire, d'après l'histoire d'Onan, qu'il n'était alors pas permis de refuser d'épouser la veuve du frère ; une atténuation de la loi maintenant, peut-être, d'abord insérée.
De cette loi le roi était exempté, selon les rabbins ; et ils auraient pu ajouter, le grand prêtre, comme il ressort de Lévitique 21:13 . Mgr Huet nous assure que certains des Indiens et des Perses, et les Tartares qui habitent l'Ibérie et l'Albanie, conservent encore cette coutume. Voir son Démon. Prop Evang. iv. c. xi. secte. 1.