Ver. 5. Et tu parleras, etc. — La somme de la reconnaissance revient à ceci : que leur possession de cette terre était entièrement due à la bonté de Dieu, et ne leur avait pas été laissée par leurs ancêtres ; car Jacob ou Israël, leur géniteur, fut forcé de s'enfuir en Syrie dans un état pauvre, et ensuite de descendre en Egypte, où sa postérité fut durement affligée ; mais, par la miséricorde de Dieu, ils s'y multiplièrent et furent miraculeusement amenés par lui dans ce bon pays. La Vulgate, et quelques autres versions, le rendent, Un Syrien a persécuté mon père, se référant à Laban ; et d'autres, mon père est passé en Syrie : mais notre traduction est plus agréable à l'hébreu. Car bien que Jacob lui-même soit né à Canaan, il était pourtant un Syrienpar descendance, Abraham étant originaire de Syrie ; et comme il vécut lui-même vingt ans avec Laban le Syrien, il est, à ce propos, très proprement appelé Syrien, ou habitant de la Mésopotamie, ce qui, dans l'Écriture, est compris sous le nom de Syrie ou d' Aram. Le Clerc observe que syrien était un nom de reproche ; car les Syriens passaient pour plus frauduleux et plus rusés que les autres : mais j'imagine que l'expression ne pourrait pas être utilisée ici dans un tel sens ; l'état bas et malheureux de Jacob et de sa famille, lorsqu'ils descendirent en Égypte, contrastait évidemment ici avec leur état heureux et heureux dans le pays de Canaan.

Ce que nous rendons, prêt à périr, le Dr Waterland le rend errant ; une traduction qu'il a prise des Observations de M. Wesseling, qui remarque, que le même mot אבד abed, est utilisé, Psaume 119:176 dans le même sens, où le Psalmiste se compare à une brebis errante ou perdue ; et il ajoute que rien ne peut mieux répondre que cette expression au genre de vie que mène Jacob. On retrouve exactement la même manière de parler dans l'OEdipe de Sophocle, v. 1039. Voir l'Observatoire de Wesseling. Var. l. 2. c. 3. p. 148. Houbigant est en désaccord avec les autres dans son interprétation de ce texte.

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