Le prophète, se plaignant d'incrédulité, excuse le scandale de la croix, par le bénéfice de la passion du Christ, et le bon succès de celle-ci.

Avant Jésus-Christ 719.

La scène de cette deuxième section doit être placée au commencement de l'économie de la grâce, quand, après que les fondements du royaume de Dieu et de la parole de la foi furent posés, avec toute la puissance et la démonstration de l'Esprit, un l'incrédulité invincible se découvrit dans la plus grande partie de la nation juive ; et il est ainsi construit, que trois orateurs différents y apparaissent : le premier est une compagnie des évangélistes et des apôtres, se plaignant de l'incrédulité de la nation juive, et du petit fruit de leur prédication, Ésaïe 53:1 . Le deuxièmeest une société de Juifs, convertis par la foi, après leur erreur précédente ; qui tirent d'abord la cause principale de leur incrédulité du préjugé pervers de leur nation, concernant l'humble état du Messie, et ses souffrances, Ésaïe 53:2 .

Deuxièmement, ils ont exposé la vraie cause de ces souffrances ; la caution du Messie, et l'expiation des péchés à faire en conséquence de cette caution ; décrivant en même temps tout particulièrement la manière de ces souffrances, à savoir, la honte de la croix, Ésaïe 53:4 . Et troisièmement, Ils exposent la justification du Messie, aussi bien par son assomption dans la gloire, que par les exemples de la sollicitude et de la providence divines envers lui au milieu de ses souffrances ; d'où il apparaissait manifestement qu'il ne souffrait pas comme un coupable, et qu'il était le plus cher à Dieu. Le troisième l'orateur est Dieu le Père, ou un chœur de prophètes parlant en son nom, qui confirment le mystère de la foi énoncé dans la partie précédente de ce chapitre, et déclarent les fruits glorieux de la passion du Messie, aussi bien à l'égard de lui-même que de l'église.

Il n'y a aucun doute sur la référence immédiate de ce passage à Jésus-Christ : les auteurs du Nouveau Testament l'appliquent à lui ; et nous ajouterons quelques remarques à la fin du chapitre de Mgr Chandler, démonstratives de celui-ci. Vitringa, avec ses douleurs, sa clarté et son érudition habituelles, a non seulement dans ses notes, mais dans son introduction à cette prophétie, montré abondamment qu'elle ne peut appartenir qu'au Messie. Je me référerai donc à lui comme désirant plus de satisfaction, et fournirai le commentaire restant sur ce chapitre, à partir de l'excellente paraphrase de Mgr Chandler.

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