Car ainsi parle le Très-Haut : Cette phrase exquise n'est pas difficile à comprendre, bien qu'il ne soit pas facile d'en saisir toute la force et l'énergie. Elle peut se rattacher soit à ce qui précède, soit à ce qui suit. Si avec le premier, une raison est donnée pour laquelle Dieu a apporté une réforme après un si long délai ; à savoir, qu'il pourrait ne pas sembler avoir entièrement négligé les pieux, et ceux qui se plaignaient sincèrement des offenses et des maux de leur temps ; quand, au contraire, il les tenait le plus cher, et était prêt à les consoler, comme étant les seuls qu'il habiterait vraimentet reconnaître pour son peuple. S'il se rattache à ce dernier, il enseigne que Dieu, dans sa sévérité, pourrait justement punir l'église corrompue pour l'abus de sa parole et de sa grâce ; et détruis-le par ses jugements, comme adultère, et ayant rompu son alliance.

Mais comme abondant en grâce et en miséricorde, et sachant qu'il en restait beaucoup qui étaient entraînés imprudemment dans l'erreur, et qui, avertis de leur erreur, reviendraient à lui par la grâce de son esprit dans un vrai repentir et une pieuse tristesse, il avait déterminé à tenir compte de ceux-ci, car il est particulier à sa nature de montrer miséricorde et faveur, et de ranimer ces humbles et contrits, par ses consolations et l'espérance de la grâce. Cette dernière semble l'interprétation préférable.

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