Et avec une grande couronne d'or — Le mot royal n'est pas ajouté ici, comme au verset 8 du sixième chapitre ; le cheval n'est pas non plus mentionné, comme ici, parce qu'il n'est pas question ici d'honneurs extraordinaires, mais seulement de cet honneur et de cet habit qui appartenaient immédiatement au gardien du sceau royal. Hobigant.

RÉFLEXIONS. — L' exécution juste ayant été effectuée sur la personne du méchant Haman, nous avons ici,

1. La disposition de ses biens, que, comme confisqués, le roi accorde à la reine. Les dix mille talents qui étaient offerts comme prix du sang, deviennent la propriété de ceux dont la vie était destinée à une proie.
2. Mardochée est très avancé. Bien que la reine ait caché auparavant sa parenté, elle pense que c'est maintenant le bon moment pour reconnaître sa relation et ses obligations envers Mardochée, dont les bons services l'avaient déjà si fortement recommandé au roi ; mais cela lui engageait surtout la faveur royale. Il est immédiatement présenté ; et, en signe de la plus chaleureuse considération, le roi lui présente l'anneau de son doigt, et ainsi il devient, dans la faveur du roi et dans la dignité, le digne successeur du méchant Haman.

A sa confiance aussi la reine confie la gestion du domaine confisqué : ainsi furent complètement changées les tables ; la méchanceté des méchants était sur lui, et les richesses du pécheur étaient réservées aux justes. Noter; (1.) Ce monde est une scène changeante, les faveurs des rois sont précaires, et les richesses se font des ailes et s'envolent. Qu'il nous exhorte à obtenir sa faveur dont les égards sont immuables au bien, et ces richesses qui demeurent, même éternelles dans les cieux. (2.) La providence de Dieu montre souvent dans ce monde la justice de son gouvernement.

3. Esther apparaît de nouveau devant le roi ; bien que non appelé, mais confiant de ses égards, le sceptre d'or lui demande de se consoler, et elle présente humblement sa requête. Avec des larmes, elle plaide le danger de ses parents et de son peuple, et la douleur insupportable de les voir massacrés ; avec une profonde soumission représente le cas au roi, et espère que l'édit sanglant peut être renversé, qu'Haman, par de fausses déclarations, avait obtenu.

Noter; (1.) Bien que nous ayons la justice de notre côté, cependant, en tant qu'inférieurs, il nous appartient d'utiliser la supplication. (2.) Le mal de certains hommes leur survit : ils assassinent même après la mort, par les écrits et les sentiments pernicieux qu'ils ont propagés. (3.) Notre avancement ne doit jamais nous faire oublier nos parents pauvres, ou être indifférents à leurs détresses.

4. Le roi reçoit gentiment sa demande et se prépare instantanément à contrer le mal de l'ancien décret. Noter; Lorsque nous avons mal agi, nous ne pouvons pas trop tôt essayer d'empêcher, au maximum de notre pouvoir, les conséquences fâcheuses qui pourraient en découler.

5. Quand le Seigneur veut travailler, combien de temps peut-il donner la beauté pour la cendre, l'huile de joie pour le deuil, et les vêtements de louange pour l'esprit de lourdeur ! Nous avons,
(1.) Mardochée en habit royal, vêtu de pourpre et de fin lin, avec une couronne d'or sur la tête : une grande distinction ceci ; mais pauvre, comparé aux robes plus brillantes dont le Roi de gloire revêtira ses rachetés lorsqu'il mettra sur leurs têtes une couronne de gloire qui ne se fane pas.
(2.) Sur son avancement une joie générale se répandit autour : la ville se promettait la prospérité sous sa sage et juste administration : les Juifs avec joie entendirent les nouvelles inattendues de la délivrance ; et tandis qu'ils se réjouissaient d'exultation, le peuple autour d'eux, percevant maintenant la faveur de la cour envers eux, leur a rendu tout honneur et respect.Noter; [1.] Un changement heureux d'administration, de mauvais hommes et de mauvaises mesures, est une joie vraiment nationale. [2.] L'angoisse et le chagrin qu'un chrétien ressent parfois ne servent qu'à augmenter sa joie lorsque le Seigneur se tourne et le rafraîchit, et le ramène des profondeurs de la terre.

(3.) Une grande adhésion de convertis a été faite à l'église juive à cette occasion. Le doigt évident de Dieu vu dans leur délivrance, leur état actuel heureux et prospère, et la crainte de la puissance dont ils étaient investis, pesaient sur des multitudes qui, pour éviter leur ressentiment, ou pour obtenir la faveur de la cour, ou peut-être de meilleurs motifs de conviction divine, devinrent des prosélytes. Noter; Quand l'église est en prospérité, les professeurs sont nombreux, mais les fidèles sont éprouvés dans l'adversité.

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