Qu'est-ce que le sapin, dit Houbigant, Qu'a le bois de la vigne au-dessus des autres bois ramifiés qui sont au milieu des arbres du bois ? La comparaison est faite ici entre les arbres de la forêt et la vigne sauvage ; pas la vigne féconde et généreuse, comme il ressort des mots, parmi les arbres de la forêt ; car cette vigne ne produisait alors que des raisins aigres et amers : de sorte qu'Israël ne pouvait plus se glorifier de ce que Dieu les avait souvent appelés sa vigne. C'est sur ce point, dit Houbigant, que tourne toute la présente allégorie.

Les infidèles objectent qu'ils ne peuvent comprendre pourquoi Dieu préférerait un peuple si pervers et rebelle à tous les autres. L'une des raisons est que c'était pour le bien de leurs ancêtres et pour accomplir la promesse faite aux patriarches ; mais d'autres ne manquent pas, et ceux-là très-agréables aux idées que nous avons de la sagesse infinie ; tel, par exemple, comme ceci : que les providences extraordinaires par lesquelles ils étaient protégés pourraient devenir plus visibles et plus illustres ; car, s'ils avaient été dotés des qualités brillantes des nations les plus raffinées d'aujourd'hui, les effets de cette Providence auraient pu être attribués à leur propre puissance ou sagesse.

Leur impuissance et leur incapacité, lorsqu'elles sont livrées à elles-mêmes, sont finement représentées dans ce chapitre par la similitude d'un arbre de vigne : car, comme la vigne, qui par culture et support est le plus précieux de tous les arbres, devient le plus sans valeur lorsqu'elle est laissée négligé dans son propre état naturel; ainsi les Juifs, après avoir fait une figure si supérieure sous la protection de Dieu, sont devenus la plus faible et la plus méprisable de toutes les nations tributaires, quand pour leurs péchés cette protection a été retirée. Voir la Légation divine, vol. 4: et Calmet.

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