Et je les ai pollués, etc. — L'interprétation commune, dit l'évêque Warburton, est celle-ci : pour les extirper et les détruire complètement. » Mais cette explication a déjà été exposée dans la note sur le verset précédent ; et il y en a un autre, qui cadre si exactement avec le sens donné à ce verset, qu'il complète le récit.

Pour comprendre alors ce que vise ce texte formidable, il faut considérer le contexte tel qu'il a été expliqué plus haut. Les versets 21 et 22 contiennent les desseins de jugement et de miséricorde de Dieu en général. Les 23, 24 et 25 expliquent en quoi aurait consisté le jugement prévu et comment la clémence qui prévalait était qualifiée. Les Israélites devaient être graciés [en tant que nation], mais être maintenus sous le joug d'une loi rituelle décrite seulement en général par le titre de Statuts non bons. Le verset 26 ouvre la question plus loin, et explique la nature et le génie de ce joug, ainsi que ses effets, à la fois salutaires et funestes : le salutaire,car c'était une barrière à l'idolâtrie, dont la partie la plus énorme était celle dont il donne un spécimen, "le fait de faire passer leurs enfants par le feu à Moloch" ; le maléfique, car cela provoqua leur désolation lorsqu'ils furent privés du culte du temple.

Mais pour être plus précis, — je les ai souillés dans leurs propres dons : par dons, entendons-nous, cet hommage (universellement exprimé dans le monde antique par des rites de sacrifice) qu'un peuple devait à son Dieu. Et comment ces cadeaux ont-ils été pollués ? Par un rituel multiple, qui, s'opposant aux idolâtries des nations, était prescrit en référence à ces idolâtries ; et par conséquent était encombré de mille cérémonies concernant le choix de l'animal ; les qualités et les purifications des sacrificateurs ; et la direction et l'efficacité de chaque offre spécifique.

Ce récit de leur pollution par un tel rituel, répond exactement au caractère donné de ce rituel [les statuts ne sont pas bons, etc.] dans le verset précédent. Vient ensuite la raison pour laquelle Dieu les a ainsi pollués dans leurs propres dons, en ce qu'ils ont fait passer par le feu tout ce qui ouvre la matrice ; c'est-à-dire que le rituel polluant a été imposé comme une punition, ainsi qu'une barrière à leurs idolâtries, caractérisées sous ce plus énorme et horrible de toutes, le fait que leurs enfants passent par le feu à Moloch.

Vient ensuite la circonstance humiliante de ce joug rituel : — que je puisse les rendre désolés ; c'est-à-dire qu'ils devraient, même lorsqu'ils le désireraient le plus, être privés de leurs moyens les plus solennels de relations avec leur Dieu et Roi. Un véritable état de désolation ! Pour comprendre, il faut considérer qu'à l'époque où cette prophétie fut délivrée, les Juifs, par leurs iniquités accumulées, accéléraient leur châtiment des soixante-dix ans de captivité ; ce que le prophète avait sans doute dans l'œil.

Or, par la constitution particulière de la loi rituelle, leur religion était devenue pour ainsi dire locale : tous les sacrifices devaient être offerts à Jérusalem ; de sorte que lorsqu'ils étaient conduits captifs dans un pays étranger, le moyen le plus solennel d'avoir des relations sexuelles à ce temps entre Dieu et l'homme, le sacrifice du matin et du soir, a été entièrement coupé : et ainsi, au moyen de la loi rituelle, on a dit avec insistance qu'ils étaient rendus désolés. Le verset se termine en nous disant à quelle fin ce châtiment a été infligé,— Afin qu'ils sachent que je suis le Seigneur. Comment cela apparaîtrait-il depuis les locaux ? très évidemment.

Car si, pendant qu'ils étaient en captivité, ils étaient sous l'interdiction, et leur religion dans un état de suspension, et pourtant ils devaient continuer le peuple choisi de Dieu, (car la portée de toute la prophétie est de montrer, que malgré toutes ces provocations, Dieu travaillait encore pour son nom, ) puis, pour être rendus à leur religion, ils devaient être rendus à leur propre terre ; quel travail prophétise toujours décrit comme l'une des plus grandes manifestations de la puissance de Dieu; leur rédemption de la captivité assyrienne en particulier, étant fréquemment comparée par les prophètes à celle de l'égyptien.

De là donc, tous les hommes pouvaient savoir et percevoir que le Dieu d'Israël était l'Éternel. Ce texte célèbre peut donc être ainsi judicieusement paraphrasé : « Et je les ai souillés par leurs propres dons, en ce qu'ils ont fait passer par le feu tout ce qui ouvre l'utérus, afin que je puisse les rendre désolés, afin qu'ils sachent que Je suis le Seigneur : « c'est-à-dire que j'ai chargé le culte religieux qui m'est dû comme leur Dieu, d'un certain nombre de cérémonies d'opéra, pour punir leur passé, et m'opposer à leurs idolâtries futures ; dont le plus abominable était de faire passer leurs enfants par le feu à Moloch.

Et plus loin, afin d'avoir toujours la loi cérémonielle à portée de main, comme instrument de châtiments encore plus sévères, lorsque la pleine mesure de leurs iniquités les amènerait en captivité dans un pays étranger, j'ai ainsi inventé par la constitution de leur religion, qu'il resterait alors sous interdiction, et que tout rapport déclaré soit coupé entre moi et eux ; d'où le mal naîtrait nécessairement cet avantage, — une occasion de manifester ma puissance aux Gentils, en ramenant mon peuple, après un temps déterminé de punition, dans leur propre pays.

On voit ici que le texte, ainsi interprété, relie et complète toute la relation, concernant l'imposition de la loi rituelle, sa nature et ses conséquences, à partir d' Ézéchiel 20:21 inclusivement ; et en ouvre l'histoire par degrés, qu'exigent ces compositions justes et élégantes. Nous sommes d'abord informés du jugement menacé, et de la miséricorde qui prévaut en général : on nous dit ensuite la nature spécifique de ce jugement, et la circonstance qui accompagne la miséricorde accordée : et enfin, le prophète explique la nature et le génie de cette circonstance qui l'accompagne. , ainsi que ses effets indésirables et bénins. Voir Div. Jambe. vol. 3: p. 401.

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