Je suis un étranger, etc. — Il y a quelque chose d'émouvant dans la déclaration et la demande du vénérable patriarche : étranger au pays de la promesse, et n'en héritant aucune part, il ne demande la possession d'une sépulture que pour sa femme bien-aimée, lui-même et sa famille. Les Orientaux, comme l'observe Le Clerc, semblent avoir eu au sujet des sépultures la même idée qui a prévalu plus tard chez les Grecs et les Romains, à savoir qu'il était ignominieux d'être enterré dans le sol d'autrui ; et c'est pourquoi chaque famille, à l'exception des plus pauvres, avait un sépulcre à elle, et ne souffrirait pas que d'autres soient enterrés avec elle.

On ne peut manquer de remarquer que l'inhumation semble avoir été la manière la plus ancienne et la plus naturelle de disposer des morts. « Pour moi, dit Cicéron, cela semble avoir été la plus ancienne sorte de sépulture dont Cyrus, dans Xénophon, se serait servi. Car ainsi le corps est rendu à la terre d'où il a été pris, et ainsi placé et situé, est comme caché dans le sein de la mère commune. » De legibus, lib. ii. c. 22.

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