La généalogie, l'âge et la mort des patriarches descendus d'Adam par Seth à Noé. Hénoc plaît à Dieu et, après avoir engendré Mathusalem, il est élevé au ciel.

REFLEXIONS GENERALES. au chap. IV. et V.

TYPE. V. La plus grande partie des événements survenus entre la chute de nos premiers parents et l'époque actuelle, avaient été (pour ainsi dire) autant de conséquences de leur péché et de la sentence prononcée contre eux. Dieu semble s'être montré aux hommes principalement du côté de sa justice. Les fidèles eux-mêmes pouvaient difficilement éviter d'être accablés à la vue de tant de fléaux, et ne pouvaient que découvrir sombrement les promesses de grâce et d'immortalité à travers le voile obscur de la prophétie, la semence de la femme écrasera la tête du serpent. Aussi la religion n'a-t-elle fourni aux hommes qu'imparfaitement un des motifs les plus puissants qu'elle se propose de nous amener à Dieu, à savoir qu'il récompense tous ceux qui le recherchent avec diligence.Dieu s'est plu donc à donner une preuve éclatante de cette vérité, et, en même temps, à mettre devant toute l'Église une image anticipée des victoires que le Messie devait obtenir un jour sur les ennemis de notre salut. Et c'était la traduction d'ENOCH.

C'était un homme de renom et un prophète ; mais il avait des qualités plus dignes d'être imitées que celles-ci : c'était un homme d'une bonté et d'une probité extraordinaires. Il a marché avec Dieu, nous dit Moïse ; et saint Paul dit de lui qu'il a plu à Dieu, expression qui est la plus belle de toutes les éloges. Son éminente piété était couronnée d'un privilège que Dieu a rarement accordé, avec une exemption de la loi, qui condamne à mort toute la postérité d'Adam.

Dans chacune des trois grandes périodes de l'église, il y a eu un exemple d'un homme élevé au ciel dans le corps et l'âme, afin de soutenir les espoirs possédés par tous les vrais croyants, d'arriver au même bonheur. Hénoc fut le premier de ces exemples, avant la loi ; Élie sous la loi ; et Jésus-Christ, notre grand chef, sous la dispensation de l'Évangile !

Dieu s'est plu à communiquer la lumière dans chacune de ces périodes de telle manière qu'elle est apparue graduellement, jusqu'à ce qu'elle en soit venue à briller dans sa plus grande splendeur. C'était un présage favorable pour les fidèles du premier monde de voir un homme de bien disparaître et être logé, après avoir séjourné sur la terre, dans un endroit meilleur qu'un tombeau. C'était encore une présomption plus forte en faveur de ceux qui vivaient dans la seconde période, que les cieux s'ouvriraient pour la réception d'un de leurs prophètes, qui y fut emporté dans un char de feu. Mais c'est une démonstration aux chrétiens, et, pour ainsi dire, une prise de possession de leur bonheur attendu, de voir l'Auteur et le Finisseur de leur foi triompher de la mort et de l'enfer, et monter dans ces demeures qu'il leur avait achetées !
Heureux ceux qui imitent le juste Hénoc, marchant avec Dieu, comme il l'a fait, qu'après la fin de cette courte vie, ils puissent suivre leur Rédempteur triomphant, et jouir de ces sièges de béatitude qu'il est allé avant leur préparer ! Et exciter de plus en plus dans nos cœurs une sainte ambition après cette gloire future, élever nos affections au-dessus de cette scène passagère, nous guérir du faux amour de la vie, et de toutes ses gloires vides ; contemplons dans ces patriarches avant nous, qui ont vécu tant de centaines d'années, contemplons en eux la vanité de tous les désirs et poursuites mondains. Qu'ils aient vécu et qu'ils soient morts, c'est tout ce qui est enregistré d'eux ! et à quoi peut- on s'attendre, dont la vie, comparée à la leur, est en effet très longue !Mathusalem vécut neuf cent soixante-neuf ans et il mourut.

Affectés par cette information, efforçons-nous de rendre notre courte vie aussi utile que possible, par tous les actes de bienfaisance et de charité, en recevant et en faisant le bien : si nous voulions éviter d'être ensorcelés par le plaisir, commençons à le mépriser dès notre plus jeune âge. : si nous voulons pourvoir aux misères de l'âge, armons-nous, par la grâce divine, d'une piété précoce : si nous aimons le rang et la préséance, considérons combien de temps la mort nous nivellera ; et si nous voulons plus tard la gloire, réfléchissons que nous serons incapables d'en jouir ; et que, dans très peu de temps, peu le sauront ou pourront le savoir. Destinés comme nous le sommes à un autre, voire à une vie sans fin, fuyons les attraits illusoires de celui-ci, et fixons-y tous nos espoirs de bonheur, de temps et de plaisir !

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