De qui — C'est-à-dire Melchisédek : « De qui nous avons beaucoup à dire, et difficile à interpréter, de manière à vous le faire comprendre, vu que vous êtes , négligent, insouciant ; — avez peu ou pas envie d'entendre, ou apprendre, ou d'être attentif à ce que vous entendez." Voir Ecclus. 9:29 ; Monsieur 11:12 . Le Dr Heylin lit le verset : Nous avons beaucoup de choses à dire sur ce sujet ; chose qu'il vous est difficile de vous rendre intelligible, parce que vous n'êtes pas en mesure de les appréhender.

La mention faite du Christ étant un grand prêtre après l'ordre de Melchisédek a naturellement conduit à la parole quelque peu concernant cette personne et son ordre de prêtrise. C'est ce que l'apôtre voulait, et c'est pourquoi il l'a fait, ch. 7. Mais avant d'en venir à cette partie de son discours, il fait une grande digression, de d'ici au ch. Hébreux 6:20 .

A la fin de laquelle il rapporte à nouveau la mention du Christ fait grand-prêtre selon l'ordre de Melchisédek ; et ainsi conclut sa digression, et introduit le compte qu'il donne de Melchisédek dans le chapitre 7ème. Le dessein de cette digression semble être, premièrement, de reprocher aux Hébreux de ne pas prêter attention et de ne pas mieux comprendre les choses dont il est question dans l'Ancien Testament : sa réprimande étant apportée à l'occasion du fait qu'ils ne comprennent pas ce qui a été dit concernant Melchisédek, semble fixer cela comme le motif de la réprimande, et peut donc servir dans une certaine mesure de clé à une bonne partie du présent discours.

Ceci est très pertinent pour le grand but de l'épître ; car une connaissance approfondie de l'Ancien Testament aurait été très utile pour les établir dans leur adhésion au Christ. Deuxièmement, un autre dessein de cette digression semble être d'avertir les Hébreux de ce à quoi ils étaient très enclins, de s'en prendre aux institutions légales ; en raison de quoi ils étaient susceptibles d'être indifférents au Christ, et de quitter leur espérance en lui, et la profession de sa religion : pour cette cause l'écrivain sacré met devant eux leur danger dans les termes les plus vifs et les plus émouvants.

Il nuance cependant son reproche par l'éloge qu'il fait de certains d'entre eux pour leur conduite passée, pour laquelle il les encourage à attendre une récompense de Dieu. Mais il souhaite que la même chose puisse être généralisée, et qu'ils se prémunissent tous contre la paresse et la négligence, et poursuivent la perfection ; imiter la foi et la patience d'autres hommes de bien, et en particulier d' Abraham ; pour qui ils avaient la plus haute vénération, et dont l'exemple était donc susceptible d'avoir le plus grand effet sur eux.

Continue après la publicité
Continue après la publicité