Commentaire de Coke sur la Sainte Bible
Jean 16:17-18
Qu'est-ce qu'il dit : Il y a tant de passages dans le discours précédent concernant le Christ allant au Père, que c'est un étrange exemple de la stupidité des apôtres à ce moment-là, qu'ils ne l'ont pas compris. Peut-être est-il enregistré à dessein pour nous montrer quel changement l'enseignement de l'Esprit fit en eux par la suite. Il est en effet difficile d'imaginer ce qui pourrait les rendre perplexes, à moins qu'ils ne soupçonnent que les paroles de Jean 16:16 pourraient laisser entendre qu'après que Jésus serait allé vers le Père et y aurait fait un court séjour, il reviendrait et s'installerait un royaume terrestre ; — et ils pourraient désirer une explication de ce point de vue.
En conséquence, après leur avoir dit que même s'ils étaient tristes, il viendrait les revoir après sa résurrection, Jean 16:20 et les initierait à un état de conversation confortable avec le Père par la prière et la sainte communion avec lui , et une joie dont personne ne pouvait les priver, Jean 16:22 .
Il ajoute, Jean 16:28 qu'il quittait rapidement le monde pour aller résider avec le Père dont il venait; laissant ainsi doucement entendre qu'aucun règne temporel , l'objet constant de leurs espoirs, n'était à prévoir : et si nous supposons qu'il a ainsi jeté un coup d'œil oblique sur les sentiments les plus secrets de leurs cœurs, cela expliquera cette confession de son omniscience qui suit immédiatement le verset 28, ( Jean 16:29 .
) dont la raison n'apparaîtrait pas simplement de sa découverte qu'ils doutaient de quelque chose, comme leurs visages et leurs murmures pourraient le montrer. Quelqu'un, considérant les paroles de notre Seigneur comme se référant à la vie de gloire, un sens qui est évidemment impliqué en elles, observe magnifiquement que les croyants peuvent parfois penser que ce petit moment est d'une longueur fastidieuse ; ils craignent presque qu'il n'en finisse jamais : mais qu'ils animent leurs espérances, en réfléchissant que le Maître l'appelle un peu de temps. On le retrouvera en effet peu de temps, comparé à l'heureuse éternité, à laquelle il est le passage.