Nous avons des trésors dans les champs — le Dr Shaw nous dit qu'en Barbarie, quand le grain est vanné, on le dépose dans des mattamores ou des dépôts souterrains ; dont deux ou trois cents sont parfois proches les uns des autres, le plus petit tenant quatre cents boisseaux. Ceux-ci sont très communs dans d'autres parties de l'Est, et sont en particulier mentionnés par le Dr Russel, comme étant en grand nombre près d'Alep, autour des villages ; ce qui rend les déplacements de nuit très dangereux, l'entrée y étant souvent laissée ouverte, lorsqu'elles sont vides.

La même méthode, semble-t-il, pour conserver le blé, se pratique en Terre Sainte ; car Le Bruyn parle de fosses profondes à Ramah, dont on lui a dit qu'elles étaient conçues pour le maïs ; et Rauwolf parle de trois très grandes voûtes à Joppé, en fait utilisées pour le stockage du grain, lorsqu'il était là-bas. Les trésors du champ de blé, &c. que les dix hommes proposaient ici à Ismaël comme rançon de leur vie, étaient sans doute déposés dans le même genre de dépôts.

Le Dr Shaw ne parle que des Arabes qui cachent du maïs dans ces mattamores. Mais comme ces dix juifs mentionnaient avoir du miel et de l' huile dans ces dépôts, ainsi nous dit l'auteur de l'histoire des États pirates de Barbarie, qu'il est d'usage aux Arabes, lorsqu'ils attendent les armées d'Alger, de sécuriser , et d'autres effets qui ne sont pas transportables, dans des dépôts souterrains, errant avec leurs troupeaux jusqu'à ce que les troupes soient retournées à leurs quartiers. Voir les Observations, p. 420.

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