Commentaire de Coke sur la Sainte Bible
Joël 1:5
Réveillez-vous, ivrognes— Ce caractère est donné à Éphraïm, Ésaïe 28:1 ; Ésaïe 28:3 .; et la consommation excessive d'alcool est attribuée comme raison de la captivité d'Israël, Amos 6:6 . Le commentaire de Kimchi sur le lieu est : « Vous qui vous habituez à vous enivrer de vin, réveillez-vous de votre sommeil et pleurez nuit et jour, car le vin vous manquera, car la sauterelle dévorera le raisin. Voir Chandler et Sharpe.
L'auteur des Observations pense que le vin nouveau est une traduction erronée ; et qu'il devrait être rendu vin doux; doux comme le nouveau jus de raisin foulé , mais vieux. Les vins (dit-il) de cette sorte étaient surtout estimés dans les temps anciens, ainsi qu'il ressort de la Septante ; pour ce que notre version d' Esther 1:7 rend, du vin royal en abondance, selon l'état du roi, ils ont lu: Beaucoup et du vin doux, comme le roi lui-même en buvait. Dr.
Russel observe des vins blancs d'Alep, qu'ils sont agréables au goût, mais maigres et pauvres, et qu'ils se conservent rarement plus d'un an. Or le prophète, au chap. Joël 3:18 décrit un état de grande prospérité, par les montagnes tombant du vin doux; autant dire que les montagnes de Judée ne devaient pas produire du vin comme celui d'Alep, mais celui qui était riche, et susceptible de se conserver longtemps, et par là d'acquérir la plus grande douceur.
Le même mot עסיס asiis, est très correctement traduit vin doux dans Amos 9:13 et la même interprétation à cet endroit est confirmée et illustrée par une observation du Dr Shaw, concernant le vin d'Alger ; qui, dit-il, avant que les sauterelles détruisent les vignes, en 1723 et 1724, n'était pas inférieur au meilleur Hermitage, ni par la vivacité du goût, ni par la saveur.
Mais depuis ce temps il est bien dégénéré ; n'ayant pas jusqu'ici (c'est-à-dire en 1732) retrouvé ses qualités habituelles, Voyages, p. 146. C'est une désolation de leurs vignobles par les sauterelles que menace Joël, ce qui nuit ainsi à leurs produits pendant de nombreuses années quant à la vivacité et à la saveur ; et par conséquent rien n'était plus naturel que d'appeler à pleurer les ivrognes d'Israël. Voir Ésaïe 49:26 et les Observations, p. 195.