Commentaire de Coke sur la Sainte Bible
Josué 14:12
Ver. 12. En ce jour-là ( car tu as entendu ) & c . — La LXX et la Vulgate interprètent ces mots avec ce qui précède, et rendent le tout ainsi : Donne-moi donc cette montagne que le Seigneur m'a promise, comme tu l'as toi-même entendu. A côté de la ville d'Hébron, les Anakim en possédaient au moins deux autres dans ce quartier. VoirNombres 13:29 ; Nombres 13:32 ; Juges 11:21 Josué 20:7 .
Si — le Seigneur sera avec moi, alors je pourrai, etc. — Ici surgit une difficulté. Nous avons observé que Josué avait déjà pris Hébron ; Comment donc Caleb peut-il dire maintenant qu'il chassera les Anakim ? Certains sont d'avis que Caleb a revendiqué le pays d'Hébron avant que la ville de ce nom ne soit conquise. Mais, sans apporter aucune modification au récit donné ici par l'historien sacré, nous pouvons répondre que, bien que Josué eût pris la ville d'Hébron, les Anakims se tinrent dans les montagnes adjacentes, d'où ils descendirent fréquemment et infestèrent le pays, et devaient donc nécessairement être expulsés par Caleb. Cette conjecture est d'autant plus probable qu'il apparaît par la suite que la ville d'Hébron fut donnée aux prêtres, (ch.Josué 21:11.) et non à Caleb, qui ne possédait que le pays où il se trouvait, et donc sans doute n'avait pas besoin de plus.
Nous choisirions cependant plutôt de répondre, avec quelques autres interprètes, que les Anakims avaient évidemment repris Hébron et les autres villes de ce district, tandis que Josué était engagé ailleurs ; auquel cas, tout le verset pourrait être rendu ainsi : Maintenant, donne-moi donc cette montagne, dont le Seigneur a parlé en ce jour-là, comme tu l'as toi-même entendu alors ; car bien que les Anakim soient là, si le Seigneur est avec moi, je pourrai les chasser. Il ne faut pas croire ici que Caleb doute du tout de la fidélité de Dieu : loin de là, son langage est celui d'un homme pieux et modeste, qui entend déclarer que sans l'aide du ciel il ne peut réussir à entrer -prix que sa valeur avait projeté. La paraphrase de Jonathan dit : Si la PAROLE de l'Éternel est mon secours,agréable à son style habituel partout. Voir Houbigant sur place.