Son âme s'affligeait de la misère d'Israël. C'est une expression figurée qui expose d'une manière très emphatique l'effet de la compassion divine. Si les Israélites, endurcis par l'idolâtrie, ne s'étaient pas repentis, Dieu résolut de ne pas les délivrer : mais dès qu'ils se repentirent et se réformèrent, il changea de conduite envers eux. Sa sagesse laisse libre cours à sa bonté.

Bien que Dieu soit, bien entendu, supérieur aux affections de la douleur et de l'affliction, l'écrivain sacré l'exprime comme si son âme s'affligeait de leurs malheurs, comme si la compassion le désarmait en leur faveur. Voir Jérémie 15:1 .

RÉFLEXIONS. — Il fallut longtemps qu'ils fléchissent le genou de la pénitence ; Mais, mieux vaut tard que jamais. On a,

1. Leur humble confession. Ils avaient commis deux grands crimes : ils avaient abandonné Dieu, la source d'eau vive, et s'étaient taillé des idoles, des citernes brisées qui ne pouvaient contenir d'eau ; leurs souffrances étaient donc justes, et ils reconnaissaient leurs mérites. Noter; La première étape du retour d'un pécheur à Dieu est la découverte de sa propre grande culpabilité et le sentiment de sa ruine méritée.

2. Dieu leur envoie une réponse aiguë et réprimande à leurs cris. Il ne détourne pas son oreille de leurs prières, ni ne les plonge dans un désespoir total ; mais parle de manière à éveiller leurs consciences et à les confondre sous le sentiment de leur bassesse et de leur ingratitude. Bien des fois ils avaient été délivrés, et ces mêmes oppresseurs leur avaient été soumis ; pourtant ils avaient ignoblement péché contre leurs propres miséricordes : il les renvoie donc au secours des dieux qu'ils servaient, pour leur reprocher leur folie, et les convaincre de la faiblesse de ces vanités mensongères.

Il refuse de les délivrer plus, c'est-à-dire sous condition, tant que leurs idoles seront conservées parmi eux. Noter; (1.) Si Dieu désapprouve le retour du pécheur, qu'il ne désespère pas ; c'est seulement son désert, en effet, s'il est totalement rejeté : pourtant, avec le Seigneur, il y a miséricorde et pardon. (2.) Lorsque nous serons amenés à un sens réel de nos péchés, nous verrons la vanité et l'insuffisance de ces choses pour nous rendre heureux sur lesquelles nous comptions autrefois.

3. Le peuple d'Israël, solennellement assemblé, semble-t-il, lorsque ce message d'un ange ou d'un prophète lui fut apporté, reconnaît ses justes mérites et s'abandonne à Dieu ; pourtant implorez humblement, qu'une fois de plus il les épargnerait ; et, convaincus de leur vanité, écartèrent aussitôt leurs abominations. Noter; (1.) Quand nous venons à Dieu, nous ne devons prétendre aucune excuse pour notre péché, mais plaider coupable, et nous jeter sur la miséricorde de notre Juge. (2.) Si nous voulons prouver que notre repentir est réel, nous devons immédiatement renoncer aux péchés que nous confessons. (3.) Lorsque le péché est notre amertume et notre fardeau, bien que nous puissions trembler sous la critique noire, il y a encore de l'espoir.

4. Dieu les regarde avec une tendre compassion, et, pour parler en homme, voit leur misère avec des entrailles qui se languissent d'elles. Noter; Aucun prodigue ne revient à Dieu, mais son cœur paternel est touché du sentiment de leur misère, et il est prêt à embrasser le plus misérable des pécheurs.

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