Commentaire de Coke sur la Sainte Bible
Juges 15:4
Et Samson alla et attrapa trois cents renards. Samson fut poussé à prendre une femme parmi les Philistins, afin de trouver une occasion contre eux : de telles occasions manquent rarement longtemps où des mariages de ce genre sont contractés entre personnes de pays différents, de religions différentes, ou des intérêts différents. Samson avait une cause suffisante pour ce ressentiment qu'il a exécuté, comme nous le lisons dans ce verset et les suivants. 1. Certains ont eu du mal à croire que Samson pût réunir un si grand nombre de renards ; mais il faut se rappeler, d' abord, que ces créatures étaient, et à cette époque, sont extrêmement nombreuses en Judée ; de sorte que plusieurs lieux en ont tiré leur nom ; voir Josué 15:28 ; Josué 19:42 .1 Samuel 13:17 et ils sont mentionnés très couramment dans les Écritures comme étant ainsi nombreux.
Voir Cantique des Cantiqu 2:15 . Psaume 63:10 . Deuxièmement, sous le nom de renards, on peut comprendre des créatures ressemblant à peu près à cet animal, appelé thocs, qui vont ensemble en troupeaux, de sorte que deux cents ont été vus en compagnie ensemble. Troisièmement, il ne paraîtra pas si incroyable que Samson rassemble tant de renards, quand on se souvient de l'histoire romaine, que Sylla produisit aux spectacles qu'il donna au peuple romain cent lions, César quatre cents, Pompée près de six cents. , et d'autres innombrables animaux différents. Quatrièmement,Si l'historien sacré avait dit que Samson avait attrapé ces trois cents renards en un jour ou une nuit, la difficulté serait peut-être plus grande ; mais, peut-être, il pourrait employer un mois ou plus dans l'accomplissement de ce dessein, et y avoir été aidé par ses serviteurs, voisins et amis.
Ces animaux étaient pris dans des filets, et en raison de leur longueur de queue, ils étaient les plus appropriés à son but. 2. Ces observations semblent suffire à justifier la présente version ; nous ne devons cependant pas omettre de mentionner qu'un autre a été offert, bien que nous craignions qu'il ne résiste pas à l'épreuve de l'enquête critique. Il est proposé de rendre les mots, traduits maintenant trois cents renards, par trois cents gerbes de blé ; à l'appui, il faut remarquer qu'au lieu de shualim en hébreu, nous devrions lire schealim, qui signifie proprement gerbes : et que זנב zanab, que nous traduisons queue, signifiant la fin, oula plus grande partie de toute chose, on peut, d'après cette version, supposer que Samson a mis le feu à trois cents gerbes de blé debout , en plaçant deux gerbes entre chaque semence pour faire une communication, et en mettant le feu à ces gerbes intermédiaires. Voir M. Chais sur le passage, où le lecteur trouvera une réfutation de cette critique.