Et aussi toute cette génération a été rassemblée vers leurs pères - L'écrivain sacré entend évidemment parler non seulement de ceux des Israélites qui avaient vu les œuvres de Dieuen Égypte et dans le désert, mais aussi ceux qui avaient vu le Jourdain franchir à pieds secs, les murs de Jéricho renversés au son de la trompette, le soleil s'arrêta sur l'ordre de Josué, &c.; des prodiges dont l'impression les avait puissamment attachés au service du Seigneur, et avec eux liés à lui leurs contemporains. La génération qui suivit immédiatement celle de Josué était d'un tout autre caractère que la précédente. Uniquement occupés du soin de s'installer, de construire des maisons, de planter des vignes et d'améliorer leurs domaines, ces nouveaux Israélites étaient peu ou pas du tout occupés à connaître le Seigneur ou à étudier sa religion.

N'ayant pas été témoins oculaires des merveilles que le grand Dieu avait opérées pour délivrer la nation, ou pour faciliter sa conquête du pays de Canaan, ils n'y prêtèrent qu'une attention superficielle. On les voit sans scrupule nouer les liens les plus étroits avec les Cananéens, qu'ils avaient ordre de détruire. Au milieu de la paix, la prospérité enivrait leurs cœurs. Il en est communément ainsi : les Grecs et les Romains, chacun à leur tour, ont fatalement éprouvé la même chose. Heureux les peuples qui ne sont jamais réduits à la honteuse nécessité de s'appliquer à eux-mêmes les paroles du célèbre poète latin : les maux que nous subissons sont le fruit d'une longue paix ! Juven. Sam. 6 : v. 2:293.

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