Les fidèles pleurent leurs calamités. Par les miséricordes de Dieu, ils nourrissent leur espérance. Ils reconnaissent la justice de Dieu, Ils prient pour la délivrance et pour la justice de leurs ennemis.

Avant Jésus-Christ 588.

Dans ce chapitre, le prophète semble avoir eu en vue d'instruire ses compatriotes dans la leçon de se tenir bien dans l'adversité. A cette fin, il s'impose d'abord comme l'exemple des afflictions les plus sévères et les plus éprouvantes. Il signale ensuite les miséricordes inépuisables de Dieu comme la source intarissable de sa consolation et de son espérance ; et exhorte les autres à la patience et à la résignation tranquille dans les mêmes circonstances, montrant que Dieu est toujours miséricordieux envers ceux qui s'attendent à lui ; qu'il est enclin au pardon et à la pitié, et ne prend aucun plaisir à affliger l'humanité ; mais se détourne avec dégoût de tous les actes d'oppression et de cruauté maligne.

Il affirme la suprématie divine dans les dispensations du bien et du mal, et soutient qu'aucun homme n'a le droit de se plaindre, quand il est puni selon ses mérites. Il recommande donc à ses compagnons de souffrance de s'examiner eux-mêmes et de se tourner vers Dieu le cœur contrit, déplorant sincèrement le péché de leur conduite, qui avait provoqué la justice divine à les traiter avec une sévérité si extraordinaire.

Il se déclare profondément affecté des calamités de son pays ; mais se rappelant les circonstances désespérées dont il avait jusqu'alors été sauvé par l'aide divine, il déclare son espoir que la même bonne providence contrecarrera la méchanceté de ses ennemis actuels et détournera le mépris qu'ils lui avaient adressé confusion.

Continue après la publicité
Continue après la publicité