Commentaire de Coke sur la Sainte Bible
Lévitique 11:4-8
Vous n'en mangerez pas de ceux qui ruminent, etc. — Quelques rares créatures (qui manquaient de l'une ou l'autre des marques ci-dessus, soit n'ayant pas , ou ne divisant pas le sabot, soit ne ruminant pas ; voir Houbigant's note) sont exceptés dans ces versets suivants de ceux autorisés par la règle générale du 3e verset ; et dont, comme d'autres nations en ont communément mangé, il peut sembler probable qu'il leur est défendu seulement de marquer la séparation du peuple juif : ce qui est d'autant plus probable, que le chameau, le premier de ceux défendus, était alors et est encore mangé par les Arabes; avec qui et les Hébreux, au moyen de cette interdiction, toute relation familière était coupée.
Cependant, on observe que, quoique la nourriture de cet animal ne soit que des légumes et de l'eau, cependant les fibres sont durcies ou rendues en grande partie indigestes, et les sels sont hautement exaltés par son exercice habituel. Les écrivains arabes eux-mêmes reconnaissent, comme M. Sale nous le dit dans son discours préliminaire au Coran, que les Arabes ont une disposition naturelle à la guerre, à l'effusion de sang et à la cruauté, étant tellement adonnés à supporter la méchanceté, qu'ils ne pardonnent presque jamais ; quel tempérament vindicatif, disent certains médecins, est excessivement augmenté et indulgent, par leur alimentation fréquente sur la chair de chameau.