Et nous avons bien raison : la foi du voleur pénitent a quelque chose de très remarquable ; car il avait conçu des sentiments justes à la fois de sa propre conduite et du caractère de Christ. C'est une preuve forte d'un repentir sincère que de reconnaître nos crimes et de nous résigner à en subir le châtiment. Mais à cela le voleur pénitent ajoute les vertus de réprimander l'autre malfaiteur pour ses fautes, et de défendre l'innocent.

Il montre sa foi en Dieu, en Christ ; sa crainte de Dieu et sa charité ; 1 envers Dieu, en retenant les blasphèmes qu'on lui offrait ainsi qu'à son Christ ; et, 2 à son prochain, qu'il réprimande si charitablement, demande si sincèrement de ne pas procéder dans ses reproches, invite si affectueusement à la crainte de Dieu, et s'efforce si sincèrement d'amender et de récupérer. On a généralement pensé que la grâce du repentir était commencée dans le voleur, et élevée à la perfection tout d'un coup, et dans la présente occasion aussi, quand toutes les circonstances concouraient à l'empêcher de croire ; pourtant il est loin d'être certain que son repentir ou sa foi étaient le fruit de cette saison particulière : il connaissait le caractère de notre Seigneur avant de venir au châtiment, comme le montre clairement le témoignage qu'il a rendu de son innocence :cet homme n'a rien fait de mal.

Il aurait donc pu souvent entendre notre Seigneur prêcher au cours de son ministère, et aurait pu voir plusieurs de ses miracles, et d'après la considération des deux réunis, avoir été solidement convaincu qu'il était le Messie. Voir les inférences et réflexions.

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