Le diable, l'emmenant sur une haute montagne, &c.— Cette tentation est placée la dernière des trois dans saint Matthieu. Pour réconcilier les évangélistes, on observe que saint Matthieu récite les tentations selon l'ordre dans lequel ils se sont produits; car il affirme clairement cet ordre par la particule alors, Luc 4:5 et encore, Luc 4:8 et à la conclusion de la tentation (relative au Christ se jetant du pinacle ou de l' aile du temple ) qu'alors le diable laissa lui.

Dans cet ordre, vu le caractère naturel des Juifs, ils paraissent monter progressivement en force les uns au-dessus des autres ; Saint Matthieu ayant donc conservé le véritable ordre des tentations, on doit supposer que saint Luc l'a dépassé, comme une chose peu importante : et la supposition peut être admise sans affaiblir le moins du monde son autorité ; car il ne relie les tentations que par la particule , qui importe, qu'il a été tenté tel et tel, sans marquer le temps ou l'ordre des tentations comme St.

Matthieu le fait. Si le lecteur est d'un avis différent, il doit supposer, avec Toinard, que la tentation de l'idolâtrie a été proposée deux fois, une fois avant que Jésus n'aille avec le diable au temple, comme peut l'impliquer l'ordre observé par saint Luc ; et encore quand il revenait du temple, pour recevoir de nouveaux témoignages du Baptiste et faire des disciples au Jourdain, le diable l'emmenant une seconde fois dans la montagne à cet effet.

Comme il semble peu probable que le diable aurait fait voir le Christ les royaumes de la terre dans un moment, strictement parlant, certains placer une virgule au monde, renvoyant les mots dans un moment de la rapidité avec laquelle le Christ a été porté à la montagne: Le le diable, l'emmenant en un instant sur une haute montagne, lui montra, etc.

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