Commentaire de Coke sur la Sainte Bible
Luc 7:13-15
Quand le Seigneur la vit, etc. — Jésus, dont la tendresse le rendait susceptible des plus fortes impressions d'événements de ce genre, sachant que l'affection de la mère était amère, et l'occasion réelle, fut très ému de la scène douloureuse. Sa sympathie n'était pas non plus vaine : il résolut de transformer leur deuil en joie, en ressuscitant le jeune homme d'entre les morts. L'occasion était particulièrement appropriée, car la multitude des personnes qui s'occupaient du cadavre empêchait entièrement tout soupçon que la personne exécutée n'était pas morte; car gérer avec succès une fraude, dans laquelle tant de personnes ont dû être impliquées, était absolument impossible.
Le miracle n'étant donc sujet à aucune objection, Jésus s'approcha, s'empara du cercueil et fit entendre la voix autoritaire : Jeune homme, je te le dis, lève-toi ! Aussitôt, à son appel autoritaire, le jeune homme se ranima, ayant reçu la vie de Jésus, qui, au lieu de le montrer à la multitude, par un singulier exercice de modestie et d'humanité, le présenta à sa mère ; Luc 7:15 pour affirmer que, par compassion pour son affliction, il avait accompli le miracle vivifiant.
En même temps, comme il était exécuté près de la porte de la ville, qui était autrefois le lieu de villégiature public, le jeune homme dut être ressuscité des morts en présence de nombreux témoins, en particulier la multitude qui accompagnait Jésus, le peuple qui accompagna le cadavre, et tous ceux qui se trouvaient à cet instant à la porte pour affaires : c'est pourquoi, étant si publiquement accompli, ce grand miracle devint une noble confirmation de la mission de notre Seigneur.
« Les anciens » , dit Grotius, « observer, que dans trois des miracles accomplis par Jésus après son sermon sur la montagne, les trois sortes de bienfaits de Dieu nous sont représentés: Tout d' abord, ceux qui sont conférés à notre poursuivre à Dieu pour eux nous-mêmes, comme dans le cas du lépreux. Deuxièmement, Ceux qui nous sont obtenus par les prières des autres, comme dans le cas du serviteur du centurion. Et, troisièmement, Ceux que Dieu accorde sans qu'on le lui demande, comme dans le cas présent . À quel genre de miséricorde les apôtres réfèrent-ils très justement l'appel des Gentils."