Commentaire de Coke sur la Sainte Bible
Marc 16:6
N'ayez pas peur : le discours de l'ange aux femmes, dans ce verset et le suivant, les informe, d'une manière concise et emphatique, de tout ce qui pourrait satisfaire leur curiosité affectueuse et dissiper leurs craintes ; car ils avaient peur de lui poser des questions. M. West a observé que l'apparition d'un ange à cette occasion était hautement appropriée, voire, nous pouvons presque dire, nécessaire.
Jésus n'avait que deux jours auparavant été mis à mort par les chefs des Juifs, comme imposteur ; un qui, par l'autorité de Belzébuth, chassait les démons et, en assumant le caractère du Messie, blasphème Dieu. Son sépulcre était aussi gardé par une bande de soldats, sous prétexte d'empêcher ses disciples de continuer l'imposture commencée par leur maître, en lui volant son corps, et en annonçant qu'il était ressuscité des morts, à la suite de ce qu'il avait dit avant la crucifixion.
Dans ces circonstances, l'attestation du ciel était nécessaire pour montrer que Dieu, quoiqu'il l'eût laissé expirer sur la croix, ne l'avait pas abandonné ; mais, au contraire, avait coopéré avec lui même dans ses souffrances, sa mort, et son enterrement, et sa résurrection d'entre les morts le troisième jour, ayant par les œuvres secrètes de sa providence, et son pouvoir tout-puissant, accompli dans chaque indiquez les diverses prédictions de Jésus relatives à chacun de ces événements ; des événements que, à l'époque de ces prédictions, seul Dieu pouvait prévoir, et que rien de moins que sa toute-puissance ne pouvait provoquer.
La descente de l' ange, et le roulage de la pierre, étaient donc une preuve visible que le doigt de Dieu était dans la grande œuvre de la résurrection, était un honneur convenable fait à celui qui prétendait être le Fils de Dieu, et sans réplique réfuté les calomnies impies de ceux qui, à cause de cette prétention, l'ont traité d'imposteur et de blasphémateur. La prochaine chose à considérer dans cette affaire est la preuve interne que les diverses apparitions des anges aux femmes, etc.
emporter avec eux de la réalité et de la vérité; car par certains infidèles ils ont été traités comme de simples illusions, et par d'autres comme de véritables mensonges. Que ces apparences étaient des illusions, les effets de la superstition, de l'ignorance et de la peur, a été insinué plutôt qu'affirmé ; mais, je le crains, n'a jamais été tenté d'être prouvé. Faisant donc une vaine recherche d'arguments que je présume ne sont pas faciles à trouver, ou qu'ils auraient été produits par ceux qui ont si diligemment travaillé à ridiculiser la foi chrétienne, je vais procéder à quelques observations tendant à prouver le réalité et vérité de ces apparitions des anges aux femmes.
L'ange vu pour la première fois par les femmes, était celui décrit par saint Marc, sous la forme d' un jeune homme (assis dans le sépulcre) du côté droit, vêtu d'un long vêtement blanc ; à la vue de qui, les femmes (Marie et Salomé) découvrant de grands signes de peur, il leur dit : N'ayez pas peur, etc. Qu'il s'agissait d'une vision réelle, et non d'un fantôme de l'imagination, est évident à partir de ces détails.
1° Comme il ne ressort pas de ce récit ou de tout autre, que les femmes, en venant au sépulcre, étaient soumises à des terreurs ou à des perturbations telles qu'elles sont susceptibles de remplir l'imagination de spectres idéaux ; au contraire, elles sont allées là un peu après le lever du jour, préparé, et comptant y trouver le cadavre de Jésus, et se proposant de l'embaumer ; à propos de l'action dont ils s'étaient calmement conférés d'ailleurs : - Chanson du Cantique des Cantiqu 2 ème, par leur venue avec un dessein d' embaumer le corps, il est clair qu'ils n'avaient aucune idée non plus qu'il était déjà ressuscité, ou qu'il ressusciterait d'entre les morts.
Et donc, troisièmement, si l'ange n'eût été que la créature d'une imagination troublée, ils n'auraient guère mis dans sa bouche un discours qui contredisait directement toutes les idées sur lesquelles ils procédaient un instant auparavant. 4° Il faut remarquer plus loin que l'illusion devait être double ; deux sens ont dû être trompés, l'ouïe et la vue ; car l'ange était entendu aussi bien que vu : et bien que cela se produise fréquemment dans les rêves, et parfois peut-être dans un délire, ou un accès de folie, je me demande cependant si un exemple exactement parallèle dans toutes ses parties au cas ici supposé, était jamais connu; car il n'y a pas deux personnes qui rêvent ensemble exactement de la même manière, ni ne sont affectées dans un délire avec exactement la même imagination.
5ème, Les paroles prononcées par l'ange se réfèrent à d'autres personnes dites par le Christ à ses disciples avant sa passion, dans lesquelles il leur dit qu'après sa résurrection, il irait devant eux en Galilée. Selon cette promesse ou prédiction, que l'ange leur rappelle ici, il leur ordonne de dire aux disciples de sa part d'aller en Galilée, et leur promet que Christ les y rencontrera. Or, comme non seulement la résurrection, mais l'apparition personnelle du Christ est impliquée dans ces paroles, la raison ci-dessus donnée dans le troisième particulier, conclut dans le cas présent encore plus fortement à ne pas supposer qu'elles aient procédé seulement de l'imagination des femmes. ; pour le changement soudain de l'opinion de qui d'une incrédulité de la résurrection à une croyance pleine et explicite de celle-ci, aucune cause adéquate ne peut être attribuée.
Car s'il est permis qu'ils connaissaient cette prédiction du Christ (qui cependant n'apparaît pas), pourtant l'affaire qui les a amenés au sépulcre rend évident que jusqu'à cet instant ils ne se souvenaient pas, ne comprenaient pas, ou crois le. Et s'il est dit plus loin, qu'en entrant dans le sépulcre, et ne trouvant pas le corps de Jésus, cette prédiction pourrait naturellement leur venir immédiatement à l'esprit, et ils pourraient aussi soudainement et aussi raisonnablement croire que Christ est ressuscité que St.
Jean le fit, dont la foi n'était fondée sur aucune autre preuve que celle que ces femmes avaient maintenant devant elles ; Je réponds que, permettant à saint Jean, lorsqu'on dit qu'il a d'abord cru à la résurrection, n'avait aucune autre preuve que ces femmes avaient maintenant ou auraient pu avoir ; il faut cependant remarquer que saint Jean était dans une meilleure disposition d'esprit pour réfléchir et juger sur cette évidence que les femmes. Saint Jean courut au sépulcre, sur l'information que lui donna Marie-Madeleine que le corps de Jésus avait été enlevé de là, et déposé elle ne savait où,ni par qui : et comme le sépulcre était à quelque distance de son habitation, de nombreuses pensées durent naturellement surgir dans son esprit, tendant à expliquer le déplacement du corps ; et parmi les autres, peut-être, quelque espoir confus et obscur qu'il pourrait être ressuscité des morts, conformément à de nombreuses prédictions à cet effet transmises par lui à ses disciples.
Mais quelles qu'aient été ses pensées au moment de sa venue au sépulcre (au sujet desquelles, il faut l'avouer, rien ne peut être proposé que de simples conjectures), il est certain qu'il a eu le loisir de réfléchir sur les prédictions de son maître, et de examiner l'état du sépulcre, ce que lui et Pierre ont fait (et cela implique une certaine délibération et une présence d'esprit) ; et qu'après cet examen délibéré, il s'en alla tranquillement chez lui ; tandis que les femmes sont représentées comme tombant dans la plus grande terreur et stupéfaction immédiatement après leur entrée dans le sépulcre, et continuant sous la même consternation jusqu'à ce qu'elles soient rencontrées fuyant de là par Christ lui-même.
Dans un tel désordre d'esprit, peut-on les supposer capables de se remémorer les prédictions du Christ sur sa résurrection ? de considérer les preuves de leur accomplissement provenant de l'état du sépulcre ; et de se persuader tout de suite qu'il n'était pas seulement ressuscité des morts, mais qu'il apparaîtrait personnellement à ses disciples ? et puis, immédiatement sur cette conviction, de s'imaginer qu'ils ont vu un ange, et l'ont entendu leur assurer d'une manière distincte, que Christ était ressuscité ; les appeler pour passer en revue le lieu où il avait été déposé, et leur dire de dire à ses disciples qu'il les rencontrerait en Galilée ? En un mot, si cette prétendue illusion provenait d'une forte persuasion que le Christ était ressuscité des morts, d'où cette croyance ? S'il est né d'une froide réflexion sur les prédictions de notre Sauveur,
la foi de Jean), d'où venait leur terreur ? ce qui, sinon antérieur à l'apparition de l'ange, était du moins antérieur aux mots Ne soyez pas effrayés, avec lesquels il les aborda pour la première fois. Si l'on prétend que cette terreur était de la nature de ces terreurs sans cause et inexplicables appelées paniques, on peut répondre que c'est donner un nom au lieu d'une raison ; et ne dit en effet rien du tout, ou pas plus que ce qu'ils étaient effrayés, mais personne ne peut dire pourquoi ni pourquoi. 6ème, il est observable, que le discours de l'ange aux femmes se compose de dix détails distincts : As, 1.
N'ayez pas peur. 2. Vous cherchez Jésus de Nazareth, qui a été crucifié. 3. Il est ressuscité. 4. Il n'est pas ici. 5. Voici l'endroit où ils le déposèrent. 6. Mais passez votre chemin, dites à ses disciples. 7. Et Pierre. 8. Qu'il vous précède en Galilée. 9. Là, tu le verras. 10. Comme il vous l'a dit.— L'ordre et la connexion dont plusieurs détails ne sont pas moins remarquables que leur nombre ; et c'est pourquoi, compte tenu de ces deux considérations, je laisse à chacun le soin de juger, s'il est concevable, que les femmes sous une si grande terreur et distraction d'esprit, qu'elles s'imaginent avoir vu et entendu un ange, alors qu'il n'y avait pas une telle chose, devrait être capable de composer un discours pour ce fantôme de leur peur et de leur imagination, composé de tant de matière, d'ordre et de raison, et partant de l'hypothèse qu'ils n'étaient pas alors convaincus que le Christ était ressuscité des morts, bien que la croyance en sa résurrection est présumée non seulement avoir précédé, mais même occasionné cette illusion.
J'ai insisté plus longtemps sur l'examen de cette première apparition de l'ange aux femmes, parce que le règlement de la nature de cela, nous épargnera la peine d'entrer dans une discussion particulière du reste, dont les divers articles relèveront de l'une ou l'autre des observations qui précèdent.