Ce qui entre par la bouche ne souille pas... Notre-Seigneur, s'adressant à la multitude, leur fit observer que rien ne pouvait être plus absurde que les préceptes que les scribes et les pharisiens s'efforçaient d'inculquer : soucieux des bagatelles, ils négligeaient les grands devoirs de la morale, qui sont d'obligation immuable. Ils frissonnaient d'horreur devant des mains non lavées, mais étaient parfaitement à l'aise sous la culpabilité d' esprits impurs ; bien que ce qui entre dans la bouche ne souille pas l'homme ; car, aux yeux de Dieu, la pureté et l'impureté sont des qualités non du corps, mais de l'esprit, qui ne peuvent être souillés que par le péché.

Notre-Seigneur n'avait nullement l'intention de renverser la distinction que la loi avait établie entre les choses pures et les choses impures en matière de nourriture des hommes ; cette distinction, comme toutes les autres institutions emblématiques de Moïse, a été sagement établie, étant conçue pour enseigner aux Israélites avec quel soin la compagnie et la conversation familières des méchants doivent être évitées : il a seulement affirmé ; qu'en soi aucune sorte de viande ne peut souiller l' esprit, qui est l' homme,bien que par accident cela puisse arriver : un homme peut se culpabiliser en mangeant volontairement ce qui est pernicieux pour sa santé, ou par excès dans la quantité de nourriture et d'alcool ; et un Juif aurait pu le faire en mangeant avec présomption ce qui était interdit par la loi mosaïque, qui restait toujours en vigueur ; pourtant, dans tous ces cas, la souillure proviendrait de la méchanceté du cœur et lui serait proportionnée : c'est tout ce que notre Seigneur affirme. Voir Macknight, Doddridge, Calmet.

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