C'est le premier et le grand commandement, etc. — De ce chef doivent être déduits tout le service, le culte et l'honneur que nous devons et rendons à notre Créateur et Rédempteur. De l'amour de Dieu, notre Sauveur dit que c'est le premier et le grand commandement ; et l'amour du prochain, il frappe le second comme lui. Maintenant peut-être peut-on en déduire que l'amour de Dieu, qui est le premier et le grand commandement, est une loi d'obligation supérieure à ce qui n'est que le second, et peut donc, dans certains cas, le contrôler et l'annuler.

D'où il devrait s'ensuivre, que nous pourrions légitimement négliger l'amour de notre prochain, en obéissance à l'obligation supérieure qui nous incombe d'aimer Dieu ; , qu'il est ou peut jamais être incompatible avec le second. L'amour de Dieu est proprement appelé le premier commandement, à l'égard de Dieu, qui est l'objet de l'amour, et parce qu'il est bien la source de toute religion, et le fondement même de ce commandement qui est appelé le second.

Mais cela est si loin de montrer que l'amour de Dieu peut jamais se heurter à l'amour du prochain, que cela prouve le contraire ; car si l'amour du prochain est déductible de l'amour de Dieu, il doit toujours lui être conforme. Aucun homme qui se croit obligé d'aimer et d'obéir à Dieu, ne peut se croire libre de blesser ou d'opprimer ceux que Dieu a pris sous sa protection. Aucun homme qui croit que c'est son intérêt aussi bien que son devoir de plaire à Dieu, mais doit également croire qu'il est de son intérêt et de son devoir d'être gentil et tendre envers ceux qui sont les enfants de Dieu, et dont il n'est pas un spectateur indifférent au bonheur. . C'est pourquoi l'amour de Dieu est appelé le premier commandement, et c'est pourquoi il ne peut jamais être incompatible avec l'amour du prochain, qui est le second.

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