Sur ces deux commandements, etc. — Le sens est que toute la raison de la religion (qui, dans la dispensation juive, était incluse dans la loi et les prophètes) réside dans ces deux commandements généraux ; que dans ces derniers tous les préceptes et devoirs particuliers sont compris : que rien ne peut être d'aucune obligation en religion, mais en ce qui concerne soit l'amour que nous devons à Dieu, soit l'amour que nous devons à notre prochain.

La relation entre Dieu et l'homme étant une fois connue, la première conclusion est que nous devons aimer le Seigneur notre Dieu avec tous, etc. c'est-à-dire de toutes nos forces ; et, jusqu'à ce que ce principe général soit établi, les devoirs particuliers dus à Dieu ne peuvent être pris en considération. Il n'y a pas de place pour rechercher les cas appropriés pour exprimer notre amour à Dieu, jusqu'à ce que l'obligation générale d'aimer Dieu soit connue et admise.

La même raison vaut également pour l'autre chef général de la religion, l'amour du prochain. Mais ces principes généraux une fois établis, les devoirs particuliers en découlent bien entendu. L'amour de Dieu et l'amour du prochain, s'ils sont soigneusement entretenus, deviendront facilement un système complet de religion expérimentale et pratique. Les devoirs de la religion sont tous relatifs, à l'égard de Dieu ou de l'homme ; et il n'y a pas de devoir relatif en lequel l'amour ne se transforme facilement, à la seule vue des différentes circonstances de la personne concernée.

L'amour, à l'égard d'un supérieur, devient honneur et respect. Par rapport aux égaux, c'est l'amitié et la bienveillance ; envers les inférieurs, c'est la courtoisie et la condescendance : s'il regarde les heureux et les prospères, c'est la joie et le plaisir ; s'il regarde vers les misérables, c'est la pitié et la compassion ; c'est une tendresse qui se découvrira dans tous les actes de miséricorde et d'humanité. En droits négatifs, ce principe n'est pas moins efficace qu'en droits positifs.

L'amour ne nous permettra pas de blesser, d'opprimer ou d'offenser notre frère ; il ne nous autorisera pas à négliger nos supérieurs ou à mépriser nos inférieurs ; elle retiendra toute passion démesurée et ne nous permettra pas de satisfaire notre envie aux dépens du crédit ou de la réputation de notre voisin. On peut en dire autant de notre amour pour Dieu ; car les devoirs que nous devons à Dieu sont fondés dans la relation entre Dieu et nous.

S'il n'y avait pas une telle relation, les perfections de Dieu pourraient être matière d'admiration, mais ne pourraient pas être le fondement du devoir et de l'obéissance. J'ai observé que l'amour se transforme naturellement en tous les devoirs relatifs qui naissent des circonstances des personnes liées. Ainsi, dans le cas présent, si nous aimons Dieu et le considérons comme le Seigneur et le gouverneur du monde, notre amour deviendra bientôt obéissance ; si nous le considérons comme sage, bon et gracieux, notre amour deviendra honneur et admiration ; si nous y ajoutons notre propre faiblesse et infirmité, l'amour nous apprendra la dépendance, et nous poussera dans tous nos besoins à chercher refuge auprès de notre grand Protecteur ; et ainsi, dans tous les autres cas, les devoirs particuliers peuvent être tirés de ce principe général.

La prière et la louange, et les autres parties du culte divin qui sont les actes de ces devoirs, leur sont si clairement liées, qu'il n'y a pas besoin de montrer distinctement à leur sujet, comment elles découlent de ce commandement général.

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