Où que soit le cadavre, etc. — Par le mot cadavre, on entend la nation juive, qui était moralement et juridiquement morte, et dont la destruction a été prononcée dans les décrets du ciel. Notre Sauveur, à sa manière habituelle, applique une expression proverbiale avec un sens particulier : car comme, selon le vieux proverbe, partout, etc. ainsi, où que soient les Juifs, Christ se vengera d'eux par les Romains, qui sont à juste titre comparés aux aigles, comme les bêtes de proie les plus féroces, et dont l'enseigne était un aigle, auquel notre Sauveur a aussi probablement fait allusion dans ce passage.

Et comme il a été dit, ainsi a été fait ; car les victoires des Romains ne se bornaient pas à tel ou tel endroit, mais, comme un déluge, envahissait tout le pays. Il n'y avait aucune partie de la Judée qui n'ait pas participé aux calamités de la captivité. A Antioche, beaucoup ont été brûlés dans le théâtre, et d'autres ont été tués ; les Romains les tuèrent partout ; à Jardes, pas moins de trois mille furent mis à mort. Sur le point d'être pris à Masade, ils assassinèrent d'abord leurs femmes et leurs enfants, puis eux-mêmes, au nombre de neuf cent soixante, pour éviter de tomber entre les mains des ennemis.

A Cyrène, les disciples de Jonathan le tisserand furent pour la plupart tués ; lui-même fut fait prisonnier, et, par son accusation, trois mille des Juifs les plus riches furent mis à mort. Voir l'évêque Newton.

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