Mais quand la multitude le vit... Le peuple fut frappé d'une grande surprise, mêlée d'admiration. Ce qui était pour les scribes une occasion de blasphème, se révéla pour eux une incitation à louer et à bénir ; ils ont glorifié Dieu, qui avait donné un tel pouvoir aux hommes ; le pouvoir non seulement de guérir les maladies, mais de pardonner les péchés ; car ils ne pouvaient que reconnaître l'autorité de la déclaration de Christ, tes péchés sont pardonnés, quand leurs yeux leur ont montré l'efficacité de son commandement, lève-toi et marche.

Même les pharisiens ne pouvaient s'empêcher d'être confondus devant ce miracle ; car il était exécuté par quelqu'un qu'ils avaient, quelques instants auparavant, prononcé un blasphémateur. D'ailleurs, ils étaient incapables de trouver le moindre défaut au miracle, quoiqu'ils l'examinaient sans doute avec une scrupuleuse exactitude. Il est donc étrange qu'ils n'aient pas immédiatement mis de côté leur inimitié contre Jésus.

Probablement dans ce cas, comme dans d'autres cas, ils ont résisté aux préceptes de leur propre esprit ; ou ils pourraient ignorer le miracle et continuer à trouver à redire à l'expression prononcée lorsqu'il a été accompli ; car en ce qui concerne le bien, leurs esprits semblent avoir été dans le même état d'énervement et de mort où se trouvait le corps du paralytique avant sa guérison ; seule la misère de leur état était plus grande que la sienne ; la paralysie de l'âme étant un mal infiniment plus déplorable que la paralysie du corps.

Voir Macknight. Nous pouvons juste observer, que Cocceius est d'opinion, que les hommes dans ce verset se réfèrent aux hommes guéris par Jésus, qui avait donné un tel pouvoir aux hommes ; c'est-à-dire de recevoir la rémission des péchés et la santé corporelle : mais l'interprétation la référant au Christ, en tant que prophète, semble préférable. Voir Vindication of the Miracles de l'évêque Smallbrooke, vol. 2 p. 248.

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