Commentaire de Coke sur la Sainte Bible
Michée 5:2
Mais toi, Beth-léhem Ephrata— Ephrata était un autre nom pour Beth-léhem dans la tribu de Juda, et les deux noms sont réunis pour le distinguer d'un autre Beth-léhem dans la tribu de Zabulon. Dans l'évangile de saint Matthieu, il est dit : Toi, Bethléhem, dans le pays de Juda, tu n'es pas la moindre. En hébreu, c'est, bien que tu sois le moindre, ou, littéralement, petit à être ; צעיר zair leheioth. Le sens dans les deux cas est clair et cohérent, dit le Dr.
Sharpe; pour cette ville, mais loin d'être le plus considérable dans l' étendue de tous ceux qui appartiennent aux princes de Juda, est pourtant, à cause du gouverneur ou dirigeant qui devait en sortir, pas le moins parmi les milliers de Juda. Le savant Pococke, sur ce passage, a montré que le mot original peut signifier grand ou petit. Mais c'est un mode d'interprétation peu admissible.
Si le passage est lu, comme dans la traduction du syriaque dans l'anglais polyglotte, avec une interrogation, il aura la force d'un négatif, et pourra alors être rendu, comme dans les versions arabe et persique, et dans l'Évangile. par saint Matthieu ; mais, s'il n'y a pas d'interrogation, il en sera comme dans les autres versions de l'hébreu. Il est donc évident que l'Évangile peut être concilié avec les exemplaires actuels de la Bible hébraïque, sans aucune altération du texte, ce qui, en matière d'évidence, ne doit pas être admis.
Il peut être approprié, cependant, d'observer que dans l'original il n'y a ni particule affirmative ni particule négative : littéralement, les mots sont, comme nous l'avons déjà remarqué, un petit être. Maintenant, s'il est nécessaire d'ajouter quelque chose pour éclaircir le sens, un apôtre inspiré, citant la décision de tout le sanhédrin juif, devrait, par-dessus tout, être suivi ; et après lui, nous pourrions bien rendre le passage, Toi, Beth-léhem, - tu n'es pas un tout petit, pour être dans les milliers de Juda ; car, ou puisque de toi sortira, &c.
Et le contexte semble l'exiger, attribuant la naissance de ce souverain à Beth-léhem comme une raison pour laquelle il n'était pas petit en réalité, quoique tel en estime. Il est ajouté, parmi les milliers ; que saint Matthieu lit parmi les princes de Juda ; et pour cette raison, chaque tribu était divisée en autant de milliers d'hommes, comme les comtés d'Angleterre le sont en centaines ; sur lequel présidait un alup , chef ou prince, pour les commander au combat.
C'est pourquoi le même mot en vint à signifier à la fois mille et chef de mille. Beth-lehem était trop petit pour être compté comme l'un de ces milliers, ou pour être compté individuellement dans l'armée contre l'ennemi ; mais on lui promet l'avantage sur eux, en donnant naissance à ce souverain en Israël, qui est supérieur à tous les princes des milliers. Le mot hébreu ietse, rendu sortir, signifie aussi naître;et ainsi cette prophétie, telle que les scribes et les pharisiens l'ont comprise, indique clairement Beth-léhem comme le lieu où le souverain ou roi d'Israël devait naître, après la fin de la captivité babylonienne ; et ainsi il est impossible de l'accommoder à un autre souverain que le Messie.
Mais si cette circonstance ne peut être accommodée qu'à lui, encore moins celle qui suit : Dont les départs sont anciens, de toujours ; pour signifier la perfection et l'excellence de la génération de la personne ici prédite. Le prophète décrit ici celui qui, dit-il, devrait sortir de Beth-léhem, et être gouverneur en Israël, par une autre venue ou sortie plus éminente que celle de Beth-léhem, même avant que Beth-léhem ait eu une existence, - de toute l'éternité; qui est une description si signalée de la génération divine avant tous les temps, ou de cette sortie d'éternité du Christ, le Fils éternel de Dieu, Dieu de la substance du Père, engendré avant tous les mondes, et ensuite dans le temps (selon ce qui est dit, qu'il sortirait de Beth-léhem) fait homme de la substance de sa mère, et né dans le monde, que cette prophétie n'appartient qu'à lui, et ne pourrait jamais être vérifiée d'aucune autre .
Le mot ומוצאתיו amotsoothaiv, pour aller de l'avant, c'est-à-dire naissance, est au pluriel. C'est un hébraïsme commun pour désigner l'éminence ou la continuation d'une chose ou d'une action par le nombre pluriel. A partir de ces circonstances dans le texte, le paraphrase chaldéen des Juifs insère le nom du Messie devant le souverain en Israël, pour montrer de qui le prophète doit être compris ; et pour signifier que ce qui suit se rapporte aussi au Messie.
Celui donc qui est le sujet de cette prophétie est cette Personne divine, qui si souvent s'est avancée au nom du Seigneur ; qui a conversé avec Abraham et Moïse, manifestant par des miracles et des prodiges sa divinité et son pouvoir suprême : qui était de toute éternité ; et qui, enfin, fut manifesté dans la chair, et sortit de Bethléhem, le roi des Juifs. D'aucune autre personne, quoi qu'on puisse dire, qu'il soit apparu, ou sortit du commencement ; depuis les jours d'éternité, comme il est bien rendu par la LXX : celui qui devait ensuite, dans une période de temps postérieure à cet oracle de Michée, sortir de Bethléhem, en tant que prince ou gouverneur, — à moi ;ou, devant Dieu le Père. Voir la Défense de Mgr Chandler, p. 124. Deuxième argument de Sharpe, p. 150 et Hobigant.