Et il lui imposa les mains, etc. — Rien ne montre mieux la nature de la théocratie juive que cette transaction. Dieu lui-même nomme un gouverneur sur l'état aussi bien que sur l'église ; et qui nomme-t-il ? Pas une des relations de Moïse ; même pas un de la même tribu.

En élevant Caleb à la dignité, il aurait pu mettre à la tête de la république un homme de la tribu de Juda, et un homme aussi distingué par ses vertus que par un courage héroïque ; mais il préfère Josué, de la tribu d'Éphraïm, pour démontrer que rien ne peut donner droit au gouvernement des Hébreux que son choix et sa volonté.

De cette manière, jusqu'au temps de Samuel, Dieu créa immédiatement les juges du peuple : c'est ainsi que lorsque les Israélites demandèrent un roi, Dieu se plaignit de l'avoir rejeté lui-même. Ce qui fixe complètement cette théocratie, c'est que Dieu a déterminé les grandes affaires de la république par l'ordre d'Urim.

RÉFLEXIONS.— Avec une tendre sollicitude pour le peuple, afin qu'il ne soit pas laissé comme brebis sans berger, nous avons ici,

1. La prière de Moïse. Il s'adresse à Dieu, comme le Dieu des esprits des hommes, et donc le meilleur juge de leurs capacités, pour choisir un homme pour être leur capitaine au combat, et leur fidèle magistrat ; qu'après sa mort, il ne pourra plus y avoir de disputes sur le gouvernement, et que le peuple ne souffre aucun inconvénient faute d'un bon commandant. Noter; (1.) Un vrai patriote étend ses vues au bien-être futur de sa nation. (2.) La génération montante devrait être notre souci particulier, afin que, lorsque nous serons morts, la congrégation du Seigneur puisse encore prospérer et que son royaume soit établi.

2. Dieu répond à sa demande dans la nomination de Josué. C'est un homme en qui est un esprit : l'esprit de grâce, en homme de bien ; l'esprit de sagesse, comme un grand homme ; et l'esprit de courage, comme un homme courageux. Les services éminents exigent des dons et des grâces éminents. Afin d'inaugurer solennellement Josué en tant que successeur, il est commandé à Moïse de le présenter au peuple et de lui donner une charge solennelle pour sa conduite future devant eux tous ; lui imposer les mains, comme lui déléguant sa charge ; et de l'honorer en l'associant immédiatement au gouvernement. Eléazar est désigné comme son conseil, pour se tenir devant Dieu, pour s'enquérir pour lui, afin qu'étant sous une direction divine, il puisse être assuré du succès. Noter; Ils seront certainement bien guidés, qui ont soin de toujours consulter les oracles divins.

3. Moïse obéit joyeusement. Pas envieux de son successeur, ni soucieux des intérêts de sa propre famille, son unique souci est le bien du peuple. Les vrais patriotes imiteront un si digne exemple.

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