Car en toi, Seigneur, etc. — Car je t'attends, Seigneur ; tu répondras, Seigneur mon Dieu : Psaume 38:16 . Car je pensais avec moi-même, de peur qu'ils ne triomphent de moi : quand mon pied glisse, etc. David semble donner ce verset 16 comme une raison pour laquelle il ne devrait pas entreprendre sa propre défense, mais s'abandonner entièrement à Dieu. Car s'il essayait de le faire dans l'état de faiblesse où il se trouvait alors, accablé de ses peines et de ses péchés, il ne ferait que donner à l'ennemi une nouvelle occasion d'insulte ; car sa bouche ne pourrait alors prononcer que ses péchés et ses peines, et ce serait pour eux une question de triomphe. Boue.

RÉFLEXIONS.— 1er,

1. David désapprouve sincèrement la colère de Dieu, dont le sens était la partie la plus intolérable de ses souffrances.
2. Il étend son cas affligeant devant le Père des miséricordes, pleurant sa misère, mais surtout pleurant ses péchés.
3. Bien que perplexe, il n'est pas désespéré. L'espoir soutint son cœur défaillant ; Dieu savait que son gémissement n'était pas un chagrin feint ; et son désir, tout son désir était devant lui, qui a vu sa profonde détresse, et ce qu'il cherchait par dessus tout, même le pardon et la paix avec Dieu. Noter; C'est un certain réconfort que lorsque le pénitent ressent un sentiment de culpabilité, son Dieu compatissant voit son angoisse.

2°, tandis qu'à l'intérieur il y avait des craintes, à l'extérieur il y avait des combats. Ses ennemis profitèrent de sa maladie et de sa détresse pour l'insulter et l'assaillir.
1. Il s'en plaint à Dieu, qui n'était pas un spectateur indifférent de leur méchanceté. Noter; (1.) La grande querelle contre le peuple de Dieu est à cause de son image qu'il porte ; quel que soit le prétexte utilisé, cette inimitié contre Dieu est au fond.

(2.) La haine des méchants contre le bien pour elle-même est si fixe, que, bien qu'il en profite, ils le détestent, abhorrent les prières offertes pour eux, et peuvent à peine donner une réponse civile aux demandes les plus aimables. (3.) Lorsque les vues de notre impuissance totale nous amènent à rechercher la force divine, alors nous serons rendus forts par faiblesse.

2. Il mentionne, avec satisfaction, son propre caractère imperturbable sous ces provocations, et la cause de celui-ci ; à savoir, qu'il a confié son cas à Dieu, son Dieu d'alliance, ne doutant pas mais en lui pour trouver un ami quand tous l'ont abandonné; et qu'il entendrait, ou répondrait pour lui ; entendez sa prière pour l'aider, et répondez pour lui en apparaissant en jugement comme son Dieu qui justifie. Noter; (1.) Être calme et composé sous une provocation sévère, est la marque d'un esprit vraiment béni.

(2.) Il est sage de paraître ignorant des nombreuses méchancetés qui nous ont été faites. (3.) Lorsqu'on ne répondra qu'exaspérant, il faut se contenter de souffrir en silence. (4.) Ainsi l'Agneau de Dieu parut muet devant ses tondeurs. (5.) L'espérance en Dieu est le grand soutien contre l'oppression et le mal. (6.) Ceux qui laissent leur cause avec contentement avec lui, ne seront pas déçus, ni ne voudront qu'un avocat plaide pour eux.

3. S'il se taisait devant l'homme, il ne se taisait pas devant Dieu, en présence duquel il veut humilier son âme. Il lui déclare son iniquité, qui avait été la juste cause de toutes ses souffrances ; et avec une tristesse non feinte pleure ses péchés. Noter; (1.) Un sens de nos propres offenses contre Dieu, servira à nous rendre patients sous la provocation des hommes. (2.) Ceux qui ont une vraie vue et un vrai sens du péché, ne peuvent qu'être profondément désolés d'avoir offensé un Dieu si saint, et attristé celui qui est si miséricordieux.

4. Il adresse sa prière à Dieu pour obtenir de l'aide, pour une aide présente ; Ne m'abandonne pas, ô Seigneur ; quoique laissé de côté, que ta présence me réconforte, que ta puissance me soutienne : mon Dieu, ne sois pas loin de moi ; mon Dieu auquel, par promesse, j'ai intérêt ; dont j'ai maintenant particulièrement besoin de la proximité avec moi ; hâtez-vous de m'aider, car je suis prêt à m'arrêter dans une douleur si compliquée et si continuelle ; hâte-toi donc, Seigneur, mon salut ; en toi je place mon espérance; de toi seul doit venir mon secours, et gaiement je me résigne à toi. Alors, dans l'affliction la plus profonde, ayons encore confiance dans le Seigneur.

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