Bien que pendant qu'il vivait, &c.— Houbigant, après plusieurs des anciennes versions, rend ceci, Bien que dans la vie il se livre, et te louera tant que tu lui feras du bien, Psaume 49:19 . Pourtant il ira, &c. Mudge donne à peu près le même sens avec cette version : Bien qu'il ait félicité son âme pendant qu'il vivait, et que les hommes t'ont loué, tu t'es bien utilisé. Sa glose est : « Bien qu'il ait vécu si luxueusement, et que les hommes parlaient de lui comme d'un vixit dum vixit bene,a bien vécu aussi longtemps qu'il a vécu." Le changement du nombre dans notre version, ainsi que dans celle de Mudge, semble très maladroit, à moins que nous ne devions supposer qu'il s'agit d'une clause d'avertissement général lancée par le Psalmiste, signifiant : " que tant que vous vivrez dans le luxe et l'opulence, comblant vos appétits corporels, vous trouverez toujours des flatteurs et des parasites suffisants pour vous applaudir.

RÉFLEXIONS. — 1° Le Psalmiste, avec solennité, introduit son important discours, et invite tous, hauts et bas, à assister aux leçons d'instruction qu'il allait donner. Celui qu'ils pourraient connaître la vanité de leurs possessions ; l'autre, afin qu'ils puissent se contenter d'en avoir besoin, ni envier ceux qui en jouissaient. Son sujet concernait la plus vraie sagesse, et il parlait après une profonde méditation : son discours pouvait en effet paraître au monde parabolique et sombre ; mais il désirait tellement incliner sa propre oreille vers l'enseignement divin, afin de pouvoir expliquer la chose aux autres, et avec sa harpe engager, par une harmonie agréable, les oreilles des autres à écouter son chant.

Noter; (1.) Les pauvres ont autant besoin d'être mis en garde contre l'envie et le mécontentement, que les riches contre l'orgueil et la confiance mondaine. (2.) Les sujets divins doivent être abordés avec beaucoup de réflexion et de sérieux. (3.) Ce que nous inculquons aux autres, nous devons le recommander par notre propre pratique. (4.) La musique répond à sa conception originale lorsqu'elle est employée pour transmettre, ou imprimer, les sentiments de la sagesse divine.

2° Après avoir retenu l'attention, il commence à ouvrir sa parabole. Il décrit,
1. La sécurité des âmes gracieuses, et laisse entendre à quel point cela est indiciblement supérieur à toutes les richesses du monde. Aux jours d'affliction, ils sont délivrés de toute peur angoissante, dont les hommes du monde sont accablés ; et même dans la mort et le jugement, quand l'iniquité entoure le pécheur, et que la richesse ne profite pas au jour de la colère, toute âme fidèle aura confiance dans l'amour pardonneur d'un Dieu réconcilié. Noter; Le sentiment de l'amour de Dieu et la perspective proche de la gloire sont infiniment plus précieux que des milliers d'or et d'argent.

2. L'insuffisance des richesses du monde pour racheter un frère de la mort ou de la maladie, ou pour sauver son âme de l'enfer. Aucun cadeau ne peut corrompre ou garantir l'arrestation des messagers de Dieu ; aucune richesse ne profite, au jour de la colère, pour suspendre la sentence ou empêcher son exécution. L'âme est trop précieuse pour être achetée par des choses corruptibles, telles que l'argent et l'or : si le sang de Jésus, et la rédemption qui est en lui, sont négligés, tout autre prix est vain ; et le pécheur périt pour toujours.
Troisièmement, deux raisons sont encore avancées ici, pour lesquelles les fidèles devraient supporter le manque d'espérance patiente, et ne craignent ni n'envie la prospérité des orgueilleux.
1. Parce que dans la mort l'âme du croyant fidèle a de l'espérance : car le Seigneur le rachètera de la puissance du sépulcre et le recevra dans ses bras éternels d'amour : le même Jésus qui a payé le prix de sa rédemption, le ressuscitera assurément au dernier jour.


2. Parce que la fin des orgueilleux et des impies est terrible. Dans la dispensation actuelle de la providence de Dieu, en effet, on les voit fréquemment fleurir ; leurs richesses affluent comme un fleuve ; leurs familles s'agrandissent ; leurs noms sont respectés ; ils se bénissent comme s'ils avaient la faveur du ciel, et disent : Ame, prends tes aises ; tandis que d'autres suivent bêtement leur exemple et encouragent la tromperie ; louant leur sagesse mondaine et les admirant comme des hommes vraiment heureux. Une telle approbation générale et une apparente prospérité pourraient être de nature à éveiller l'envie ou à exciter les craintes des justes. Mais il n'y a aucune cause pour l'un ou l'autre : ce gros ver est la poussière de la terre, et retourne rapidement à la tombe : là, ni ses richesses, ni son honneur, ni sa renommée ne peuvent descendre : parmi ses pères son sépulcre sera trouvé ; et,

Telle est la fin misérable de l'orgueilleux, qui néglige les soucis de l'éternité pour les vanités du temps ; et, stupide comme les bêtes qui périssent, ne comprend pas les choses qui font sa paix éternelle. Noter;(1.) Nous ne devons pas prendre notre estimation des hommes de leurs propres vantardises, ou de l'admiration du monde, mais de la parole de Dieu. Plus d'un pécheur joyeux, plus d'un grand personnage sur la terre, que l'homme bénit, est un misérable en perspective et sous la malédiction de Dieu. (2.) Ce n'est pas ce que nous avons dans ce monde mais ce que nous emportons avec nous dans l'autre, qui constitue la vraie richesse. Combien plus riche est indiciblement la pauvre âme qui va au trésor incorruptible dans le ciel, que celui qui laisse derrière lui des milliers et des millions de scories de la terre ! (3.) Seuls sont sages ceux qui considèrent leur dernière fin ; et ce sont les fous les plus arrogants, qui l'oublient. (4.) L'état de l'animal le plus répugnant est infiniment préférable à celui du pécheur brutal : l'un meurt, et n'est plus ; l'autre, après une vie de folie pécheresse, entre dans une éternité de misère.

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