LE JUBILÉ

Lévitique 25:8

« Et tu compteras sept sabbats d'années, sept fois sept ans ; et il y aura pour toi les jours de sept sabbats d'années, quarante-neuf ans. Alors tu enverras la grande trompette le dixième jour de le septième mois; au jour des expiations, vous enverrez la trompette dans tout votre pays. Et vous sanctifierez la cinquantième année, et vous proclamerez la liberté dans tout le pays à tous ses habitants: ce sera pour vous un jubilé; et vous retournerez chacun dans sa possession, et vous retournerez chacun dans sa famille.

Un jubilé sera pour vous cette cinquantième année : vous ne semerez pas, ni ne récolterez ce qui y pousse de lui-même, ni n'y récolterez les raisins des vignes nues. Car c'est un jubilé ; il vous sera saint : vous en mangerez les produits des champs. »

Le reste de ce chapitre, Lévitique 25:8 , est occupé par cette ordonnance de l'année jubilaire; une observance absolument sans parallèle dans aucune nation, et qui a à voir avec la solution de certains des problèmes sociaux les plus difficiles, non seulement de cette époque, mais aussi de la nôtre. Sept semaines d'années, chacune se terminant par l'année sabbatique de repos solennel pour le pays, devaient être comptées, i.

e. , quarante-neuf années pleines, dont la dernière était une année sabbatique, commençant, comme toujours, par la fête des expiations, le dixième jour du septième mois. Et puis quand, à son expiration, le jour des expiations revint, au commencement de la cinquantième année de ce compte, à la fin, comme il paraîtrait, du rite expiatoire solennel du jour, dans toute la terre d'Israël la grande trompette devait être sonnée, proclamant « la liberté dans tout le pays pour tous ses habitants ». L'ordonnance est donnée dans Lévitique 25:8 ci-dessus.

Il apparaît que la liberté ainsi proclamée était triple :

(1) la liberté à l'homme qui, par les revers de la vie, s'était dépossédé de son héritage familial dans le pays, d'y revenir à nouveau ;

(2) la liberté à tout esclave hébreu, de sorte qu'au jubilé, il redevienne un homme libre ;

(3) la liberté de se libérer du labeur dans la culture de la terre, - une caractéristique, dans ce cas, encore plus remarquable que dans l'année sabbatique, parce que déjà une telle année sabbatique venait de se terminer lorsque l'année jubilaire a immédiatement succédé.

Pourquoi cette année devrait-elle être appelée un jubilé (Hebrews yobel ) est une question épineuse , sur laquelle les savants sont loin d'être unanimes ; mais comme cela n'a aucune importance pratique, il n'est pas nécessaire d'entrer ici dans la discussion. Supposer que ces textes doivent avoir leur origine, comme le prétendent les critiques radicaux, à l'époque post-exilienne, alors que, dans les conditions sociales et politiques existantes, leur observation était impossible, est tout à fait absurde.

Non seulement cela, mais compte tenu de la négligence admise même de l'année sabbatique, -une ordonnance certainement moins difficile à mettre en pratique, -pendant quatre cent quatre-vingt-dix ans de l'histoire d'Israël, la supposition que la loi du jubilé devrait avoir été promulguée pour la première fois à une période post-mosaïque antérieure est à peine moins incroyable.

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