DÉFILARATION ET PURGATION

Nombres 5:1

LA séparation d'Israël en tant que peuple appartenant à Jéhovah procédait d'idées de sainteté qui excluaient du privilège beaucoup d'Hébreux eux-mêmes. La loi n'a pas ordonné qu'en cas de souillure, il puisse y avoir une purification immédiate par le lavage ou le sacrifice. En ce qui concerne l'impureté cérémonielle, nous pouvons penser que cela aurait pu être prévu, et que les offenses morales seules auraient pu entraîner le coupable dans une souillure continue.

Mais de même que l'idolâtrie, le blasphème et le meurtre provoquaient une pollution qui ne pouvait être éliminée par le sacrifice, mais seulement par la peine capitale du coupable, de même certaines conditions et défauts corporels, et certaines maladies, principalement la lèpre et les autres, étaient causer une souillure qui ne pouvait être purgée par aucune cérémonie. Un niveau élevé de santé corporelle et de pureté était requis pour la prêtrise ; une norme inférieure devait être appliquée au peuple.

Et le système déclarant l'impureté de nombreux animaux, et de la personne dans diverses conditions, a touché à d'innombrables points la vie de la société. Un Israélite qui était impur pour l'une ou l'autre des cent raisons ne pouvait pas s'approcher du sanctuaire. Il avait sa part en Dieu après un certain sens ; pourtant pendant un certain temps, peut-être pour la vie, les bénédictions particulières de la sainte communion lui furent refusées. Il ne pouvait célébrer aucune fête.

Il n'avait aucune part à la grande expiation. Les précautions et les conditions à observer étaient d'une telle nature que si la loi avait été rigoureusement appliquée à un moment quelconque, un très grand pourcentage de la population se serait vu refuser l'accès à l'autel.

Il peut sembler étrange que le précepte : « Vous serez saints, car je suis saint » fut apposé non seulement aux devoirs moraux, mais avec presque la même force aux devoirs cérémoniels. Nous pouvons comprendre cela, cependant, lorsque nous retraçons le résultat des ordonnances sacerdotales. Ils ont créé des soins et des sentiments religieux ; et le but n'a pas été atteint tant en attirant l'attention, comme nous le faisons maintenant, sur les fautes de conduite, les défauts de volonté, les péchés d'injustice, d'impureté, d'intempérance, etc. parlant, soit morale soit immorale, non : éthique comme on dit, qui pourtant était déclarée d'importance en religion.

La loi morale a fait sa part. Mais faire de l'application de lois morales, dont beaucoup portaient sur le désir et la volonté, le seul moyen d'encourager la crainte de Dieu, aurait abouti pratiquement à un culte très nu et décousue. Chez un peuple comparativement grossier comme les Israélites, il aurait été absurde d'instituer une religion consistant en « une morale touchée par l'émotion ». Pour la masse des gens, c'est tout aussi désespéré.

Il doit y avoir des ordonnances de prière, de louange, de sacrement et les devoirs qui parviennent à Dieu à travers l'Église. La valeur de tout le système cérémoniel de la loi mosaïque est claire de ce point de vue ; et il ne faut pas s'étonner le moins du monde de la nature de bien des dispositions que, sans en saisir le principe, on pourrait estimer ennuyeuses et inutiles. L'origine de certains statuts est apparemment hygiénique ; d'autres encore remontent aux coutumes et croyances d'un monde très primitif.

Mais ils sont incorporés à la loi sacrée pour imposer la conviction que le jugement de Dieu entre dans toute la vie, suit les hommes partout où ils vont, décide de leur état par rapport à Lui heure par heure, presque à chaque instant. . La loi cérémonielle était une leçon constante et pénible en ce qui concerne l'omniprésence de Dieu et la surveillance des affaires humaines par Lui. Il a créé une conscience de l'existence de Dieu, de son contrôle, de sa surveillance de chaque vie.

Et pour un certain stade de l'éducation d'Israël, cela ne pouvait être réalisé d'aucune autre manière. Le progrès moral et spirituel d'un peuple, dépendant de la reconnaissance de l'autorité de Celui qui a les yeux plus purs que de voir l'iniquité, dépend aussi, nécessairement, du sens de Sa surveillance de la vie humaine en tout point.

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