Commentaire de Leslie M. Grant
Actes 25:1-27
Festus était un personnage différent, un Romain typique, matérialiste et terre-à-terre, pas un type avili, mais sceptique quant à quoi que ce soit de spirituel. Trois jours seulement après son entrée en fonction, il visita Jérusalem, et les Juifs en profitèrent pour chercher à l'influencer contre Paul, le pressant d'amener Paul à Jérusalem pour son procès.
Leur but n'était cependant pas de le faire juger, mais de le tuer en chemin. Il semblerait au bout de deux ans que leur animosité se soit tempérée, mais elle était tout aussi déterminée qu'avant.
Festus, quelle qu'en soit la raison, refusa, mais leur dit que lorsqu'il reviendrait à Césarée sous peu, ils seraient invités à venir y porter leurs accusations contre Paul devant lui, du moins s'ils avaient une accusation criminelle importante à porter.
Les Juifs étaient prêts le lendemain du retour de Festus, à porter leurs accusations devant le tribunal de Festus. Ce n'était cependant qu'une répétition de la première audition devant Félix. Leurs nombreuses plaintes graves n'étaient étayées par aucune preuve, et Paul répondit comme auparavant pour lui-même, disant la vérité pour sa propre défense, bien qu'il n'ait encore une fois aucune occasion de témoigner de sa foi en Christ et de la vérité de l'Évangile. Le résultat clair de l'audience était que les Juifs ne pouvaient établir aucun cas contre lui.
Cependant, Festus, dans le seul but de plaire aux Juifs, demanda à Paul s'il accepterait d'aller à Jérusalem pour y être jugé avant lui. Le capitaine en chef Lysias avait fait preuve de plus de discernement que cela lorsqu'il avait renvoyé Paul de Jérusalem. Paul savait aussi que dans l'effort de Festus pour plaire aux Juifs, cela pourrait probablement aboutir à ce qu'il soit abandonné aux Juifs pour faire de lui à leur guise.
Il répondit donc décidément. Selon le droit romain, il devait être jugé au siège du jugement de César, c'est-à-dire par un tribunal romain, non juif ou partiellement juif. Il insiste sur le fait que Festus lui-même savait bien que Paul n'avait fait aucun mal aux Juifs. Il ne refuserait pas de mourir, dit-il, s'il avait commis un crime digne de mort, mais bien sûr Festus savait qu'il n'y avait même pas d'accusation contre lui qui justifierait la peine de mort.
Tel étant le cas, personne (même Festus) n'avait le droit de le livrer aux Juifs. Paul n'a reconnu qu'une seule alternative à cela : il a fait appel à César. Festus avec une certaine consultation a répondu qu'il serait donc en effet envoyé à César.
Festus aurait dû se rendre compte qu'il n'y avait aucune raison que Paul soit envoyé à la cour de César : il aurait dû être libéré, mais les frais d'emprisonnement et d'un voyage à Rome s'ajoutent à ceux de ses deux années de soutien par les Romains. gouvernement, sans parler de l'injustice supplémentaire de celui-ci.
Le roi Agrippa est maintenant mis en scène. C'était un Juif profès, ayant du sang juif dans sa lignée, bien que son titre lui ait été attribué par les Romains et donc soucieux de maintenir de bonnes relations avec les gouverneurs romains. Sa visite à Festus avait sans doute cela en vue. Il était naturel que Festus informe Agrippa des circonstances de l'emprisonnement de Paul, sachant qu'il était au courant des lois et coutumes juives.
Bernice était la sœur d'Agrippa. Festus en donnant l'information dit que les charges contre Paul n'étaient rien de ce qu'il avait supposé être le cas d'un homme si fortement condamné par les Juifs, mais étaient simplement des questions liées à leur propre superstition religieuse et à un certain désaccord quant à Jésus, un homme qui était mort, mais que Paul affirmait être vivant. Il ne concède même pas la possibilité de la résurrection.
L'intérêt d'Agrippa fut éveillé par cela et il demanda s'il pouvait entendre ce que Paul avait à dire. Cela était tout à fait agréable à Festus, car il pensait qu'Agrippa pourrait éclairer un peu le problème auquel il était confronté. Le lendemain, Agrippa et Bérénice furent conduits au lieu de l'audience en grande pompe et cérémonie, avec les principaux capitaines et les principaux hommes de la ville. Dieu était certainement derrière cela, pour provoquer une occasion propice dans laquelle Paul le prisonnier pourrait rendre témoignage au Seigneur Jésus avec de nombreuses personnes présentes. Quelle situation inhabituelle, où une assemblée de grands hommes est réunie pour entendre un discours d'un prisonnier !
Tous les yeux sont dirigés vers Paul par Festus, alors qu'il s'adresse au roi Agrippa et à tous ceux qui étaient présents, leur disant que les Juifs à Jérusalem et aussi à Césarée ont fortement demandé que Paul soit mis à mort. Pourtant, il admet sa stupéfaction à ce sujet, car il a découvert que Paul n'avait rien commis qui méritait la mort. Il ajoute cependant que Paul avait fait appel à César Auguste, et bien que Festus ait décidé de l'envoyer à Rome, il était lui-même perplexe quant à ce qu'il devait écrire, puisqu'il n'y avait aucune accusation spécifique portée contre lui.
Il pense que le roi Agrippa pourrait peut-être discerner quelque chose dont il pourrait être accusé. On serait enclin à être d'accord avec son sentiment du verset 27, qu'il semble déraisonnable d'envoyer un prisonnier devant une cour suprême sans signifier aucune accusation contre lui !