Commentaire de Leslie M. Grant
Genèse 39:1-23
JOSEPH - UN SOUFFRANT DE JUSTICE
Qu'il est bon de se détourner de l'histoire sordide de Juda pour considérer l'histoire du dévouement fidèle de Joseph au Seigneur ! La bénédiction la plus profonde pour nous à cet égard réside bien sûr dans la manière rafraîchissante dont Joseph est un type du Seigneur Jésus. De même que Joseph apprend par la souffrance, de même le Seigneur Jésus « a appris l'obéissance par les choses qu'il a souffertes » ( Hébreux 5:8 ).
Joseph a été vendu en Egypte à Potiphar, le capitaine des gardes du corps de Pharaon. Mais le Seigneur était avec lui (v.2). Il avait souffert injustement, perdant tout lien avec ses parents et amis, et le Seigneur se plaît à encourager les personnes seules et démunies. Le résultat fut qu'il était fidèle et fiable dans son travail, y prospérant, bien qu'il fût un esclave. C'est pourquoi Potiphar lui confia les travaux de toute sa maison, et tout prospéra sous sa direction. Cela comprenait aussi le travail effectué dans les champs de Potiphar (v.5), de sorte qu'il n'avait aucun doute sur beaucoup d'autres serviteurs.
Ce caractère fidèle et fiable nous rappelle la vie beaucoup plus dévouée du Seigneur Jésus dans sa preuve par une humble obéissance d'être apte au plus grand honneur de lui être confié par Dieu pour régner sur toute la création.
JOSEPH FAUX ACCUSÉ ET EMPRISONNÉ
Mais Joseph doit apprendre que d'autres souffrances doivent avoir lieu en vue de sa promotion à un honneur plus élevé qu'il ne l'aurait imaginé auparavant. Si Dieu doit exalter quelqu'un, ce doit être par la souffrance. Ceux qui s'humilient pour supporter la souffrance seront exaltés, tandis que ceux qui cherchent à s'exalter se trouveront abaissés.
L'instrument de Satan dans cette attaque méchante était la femme de Potiphar. Elle chercha à plusieurs reprises à séduire Joseph pour qu'il commette adultère avec elle (vs.7-14), mais il refusa catégoriquement, lui disant que son maître lui avait confié une grande responsabilité dans sa maison. Il n'allait pas tromper cette confiance en violant le mariage entre son maître et sa femme. Ce faisant, il lui dit qu'il commettrait une grande méchanceté et qu'il pécherait contre le Seigneur.
Lorsque la femme de Potiphar a continué à exhorter Joseph à commettre l'adultère avec elle, que pouvait-il faire sinon fermement refuser ? S'il le rapportait à Potiphar, elle l'accuserait de mentir, et dirait probablement que Joseph avait essayé de la séduire. Finalement, quand personne d'autre n'était présent et que Joseph devait entrer dans la maison pour s'occuper des responsabilités du travail, elle l'attrapa par son vêtement et lui demanda à nouveau de commettre l'adultère avec elle. Il s'écarta, anxieux de s'éloigner d'elle, mais elle s'accrocha à son vêtement pendant qu'il quittait la maison (v.11-12).
Elle a alors vu une opportunité de se venger de Joseph parce qu'il ne la rejoindrait pas dans le mal. Elle a appelé d'autres hommes, sans doute des serviteurs de la maison, et leur a dit que Joseph était entré dans le but de la violer. Elle a dit qu'elle a crié, et il est parti sans son vêtement. Ainsi, dès le moment même de l'incident, elle avait un témoignage contre Joseph qui semblait concluant. Quand Potiphar rentra à la maison, elle lui raconta la même histoire fausse, ayant le vêtement de Joseph là comme preuve apparente de sa mauvaise accusation (vs.16-18).
Bien sûr, Joseph était impuissant à faire quoi que ce soit. Sa parole, la parole d'un esclave, ne signifierait rien pour Potiphar en comparaison de la parole de sa femme. Il était naturellement en colère contre Joseph, et non seulement l'a rétrogradé de sa position élevée dans la maison de Potiphar, mais l'a mis en prison avec d'autres qui étaient manifestement pour la plupart des prisonniers politiques de Pharaon (v.20).
Mais encore une fois, comme au verset 2, il nous est dit, "le Seigneur était avec Joseph". Comme il est bon que quiconque souffre pour l'amour de la justice ait la bienveillante sympathie du Seigneur, et Il ne l'abandonne pas à l'apitoiement et à la dépression. Le geôlier en chef remarqua bien sûr que Joseph était un homme honorable, pas un criminel de droit commun, et il confia bientôt à Joseph des responsabilités inhabituelles pour un prisonnier.
Il pouvait voir que Joseph était bien capable de garder les choses en ordre même parmi les autres prisonniers, et laissait volontiers à Joseph les responsabilités qui étaient normalement celles du geôlier lui-même. Encore une fois, on nous dit que le Seigneur était avec Joseph et que tout ce qu'il faisait, le Seigneur le faisait prospérer (vs.22-23). Il peut sembler étrange que cela puisse être vrai d'un prisonnier, mais cela indique que Joseph n'était pas d'un caractère négatif, mais positif et fidèle.