(21) Or celui qui nous affermit avec vous en Christ et nous a oints, c'est Dieu ; (22) Qui nous a aussi scellés et a mis les arrhes de l'Esprit dans nos cœurs. (23) De plus, j'appelle Dieu pour un record sur mon âme, que pour vous épargner je ne suis pas encore venu à Corinthe. (24) Ce n'est pas pour cela que nous dominons sur ta foi, mais nous sommes les auxiliaires de ta joie, car par la foi vous vous tenez.

Je prie le lecteur d'être attentif, avec toute la considération appropriée, à ce que l'apôtre a dit ici. Que les saints de Dieu soient, et soient, par la grâce, établis dans la foi, est une doctrine fondamentale de l'Écriture ; et l'Apôtre apporte un témoignage supplémentaire en ce lieu, en confirmation de celui-ci. L'incertitude éternelle dans laquelle se trouvent sur ce terrain quelques saints pauvres, précieux mais faibles, n'affaiblit ni n'annule en aucun cas la doctrine.

Tout enfant de Dieu désire être dans la certitude, sur un point d'une importance si infinie. Et ici, l'Apôtre par le Saint-Esprit déclare que le peuple de Dieu, lorsqu'il est régénéré et amené à appréhender Christ, et notre intérêt pour lui, sont établis et oints. Et celui qui fait cet acte puissant, et qui a scellé aussi bien qu'oint l'Église, c'est Dieu ; qui a aussi donné un gage de son œuvre par son Esprit dans nos cœurs. Lecteur! comme le point est d'une si haute importance, je vous prie, que vous vous y occuperez un peu plus particulièrement.

Et, d'abord. On dit ici qu'il s'agit d'un établissement de l'enfant de Dieu en grâce. Et, pour confirmer que cela est réalisable dans la vie présente, il faut observer que toutes les Personnes de la Divinité y concourent. En élisant la grâce, Dieu le Père les établit en Christ. Ils lui sont donnés, acceptés en lui, justifiés en lui, sanctifiés en lui ; et rendu éternellement heureux en Lui ; dans le temps et pour l'éternité.

Ils sont considérés en Christ comme un, et établis dans cette unité et union avec Lui : de sorte que parce qu'Il vit, ils doivent vivre aussi. Et ils sont oints et scellés, comme le dit la douce Écriture, par les arrhes de l'Esprit dans leurs cœurs. Afin qu'ils aient le témoignage uni du Père, du Fils et du Saint-Esprit, à la grande vérité de leur établissement.

Mais je ne peux pas appeler cet homme établi, dont l'esprit est exercé avec des doutes, et des craintes, et des appréhensions ! Tant qu'il reste un doute dans l'esprit ; si Christ a ou n'a pas achevé la délivrance pour son peuple ; et tant que l'enfant de Dieu aura des doutes, des craintes et peut-être des aventures de son intérêt pour Christ, il n'y aura pas de joie et de réconfort solides et substantiels dans l'âme. Oh! qu'il est doux alors quand l'âme est affermie, ointe en Christ et scellée des arrhes de l'Esprit dans le cœur !

Je ne retiens pas le lecteur de faire d'autres observations sur l'appel de l'apôtre, quant à sa volonté de visiter les Corinthiens. Ces choses sont maintenant toutes dépassées. Mais, je prie le Lecteur de remarquer avec moi, la conclusion frappante du Chapitre ; que c'est par la foi que le peuple du Seigneur se tient debout. Douce pensée ! Aucune variabilité des hommes, aucune tentation de Satan, aucune indignité du peuple du Seigneur ne détruisent la perfection du Christ, qui donne de la force à la foi.

Et cette foi n'est pas la cause, mais l'effet : non le motif pour lequel le Seigneur a établi son peuple ; mais le résultat. Oh! combien béni que notre sûreté et notre sécurité ne soient pas fondées sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu.

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